Le président de la Commission européenne doit l'admettre: "il faut respecter la loi européenne", et celle-ci permet au Royaume-Uni de participer aux prochaines élections. Charles Michel s'est cependant réjoui des "garanties" inscrites dans les conclusions du sommet européen qui s'est terminé la nuit dernière.
Au terme du sommet européen ayant accordé un sursis de quelques semaines ou quelques mois au Royaume-Uni, Charles Michel, notre Premier ministre, s'est réjoui des garanties inscrites dans les conclusions pour réduire les risques de perturbation des institutions européennes par les autorités britanniques.
"Des informations techniques et juridiques apportées par la Commission ont montré que les possibilités pour le Royaume-Uni de prendre en otage les institutions de l'Union sont très réduites. Mais nous devrons rester attentifs", a-t-il commenté.
Il relève notamment l'engagement de coopération loyale exigé du Royaume-Uni dans les traités ainsi que la possibilité pour les Vingt-Sept de discuter sans Londres de sujets qui entreront en vigueur après la date du Brexit, comme le budget pluriannuel ou l'avenir de l'Union.
Jean-Claude Juncker, le président de Commission européenne, partage cette vision des choses. "Il y aura donc probablement des élections européennes au Royaume-Uni. Cela peut paraître curieux, mais les règles étant les règles nous devons respecter la loi européenne":
Grande unité
Les Vingt-Sept ont fait preuve dans la nuit de mercredi à jeudi d'une "très grande unité" pour proposer la nouvelle date limite du Brexit au 31 octobre, a affirmé le Premier ministre belge Charles Michel au terme d'un sommet extraordinaire à Bruxelles.
La différence de points de vue s'est seulement marquée sur la manière d'atteindre l'objectif d'une réduction du risque d'un Brexit dur, entre partisans d'un report long ou court, a assuré le chef du gouvernement belge.
"Il n'y a certainement pas eu d'irritation contre personne, ce fut une réunion sereine", a-t-il répondu aux journalistes, alors que le président français Emmanuel Macron avait adopté une ligne relativement dure pour s'opposer à un long report pourtant défendu par une majorité d'Etats membres.
Le délai maximal du 31 octobre a été choisi en référence à l'installation attendue de la nouvelle Commission européenne, le lendemain 1er novembre. Elle est aussi fondée sur l'expérience du passé: certains pays - comme la Belgique en 2014 - ont éprouvé des difficultés à désigner rapidement leur commissaire européen, a rappelé le Premier ministre.
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