Les discussions entre Européens et Britanniques sur le Brexit vont reprendre lundi à Bruxelles et l'équipe de Michel Barnier attend de savoir si Boris Johnson a accepté de modifier ses positions sur les points "problématiques" de son plan de sortie de l'UE.
Son émissaire David Frost aura une première séance de travail en fin de matinée avec les membres de l'équipe du négociateur de l'UE Michel Barnier et une seconde dans le courant de l'après-midi, a-t-on appris auprès des deux parties.
Les propositions présentées la semaine dernière par le Premier ministre britannique pour remplacer l'accord conclu par Theresa May ont été rejetées par les Européens. Ils ont donné aux Britanniques une semaine, jusqu'à vendredi, pour les modifier afin d'éviter un "no deal" le 31 octobre.
Si le gouvernement britannique ne "revient pas avec de nouvelles propositions sur deux problèmes graves que nous leur avons signalés, je ne vois pas comment nous pourrions avancer", a averti Michel Barnier, samedi, lors d'un événement organisé par le journal Le Monde.
Le ministre britannique chargé du Brexit s'est montré ouvert dimanche aux discussions sur la question sensible des arrangements nord-irlandais prévus dans le plan de Brexit de Boris Johnson, tout en appelant l'Union européenne à se montrer "flexible".
Les Européens refusent le droit de veto que Londres souhaite accorder à l'assemblée et à l'exécutif nord-irlandais et juge "problématiques" les propositions du plan pour les contrôles douaniers entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande après le Brexit.
Londres peut en "discuter", a assuré le ministre du Brexit, Steve Barclay. "Nous pouvons entrer dans les détails du fonctionnement opérationnel" des mesures proposées pour les contrôles douaniers. L'UE veut éviter le rétablissement d'une frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord.
Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu dimanche avec Boris Johnson et lui a proposé un bilan "en fin de semaine prochaine" sur la faisabilité d'un accord. Le Premier ministre britannique a exclu à maintes reprises un nouveau report de la date du Brexit, prévu le 31 octobre.
Une loi adoptée par le Parlement le contraint pourtant à repousser la date de divorce s'il n'y a pas d'accord au sommet européen des 17 et 18 octobre, afin d'éviter un "no deal" aux conséquences économiques et sociales potentiellement désastreuses.
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