Quelque 8.000 manifestants à Amsterdam ont déclaré leur soutien samedi à la Wallonie, qui est pour l'instant opposée au Ceta et bloque la signature de ce traité de libre-échange entre l'UE et le Canada.
Cette manifestation a lieu alors que le Canada a exhorté samedi l'UE "à finir son job" sur le Ceta, au lendemain de l'échec des négociations entre la région belge de Wallonie, hostile à l'accord en l'état, et Ottawa, "très déçu" des atermoiements européens. "Les Wallons ont mené un bon débat de fond et ont, tout comme nous, décidé que cet accord n'était pas encore assez bon. Nous sommes reconnaissants envers les Wallons. Via leur résistance, nous pouvons continuer à plaider aussi aux Pays-Bas pour un commerce véritablement honnête et durable", a déclaré Jurjen van den Bergh, coordinateur de la coalition TTIPAlarm, cité dans un communiqué.
Des jeunes, des agriculteurs, des entrepreneurs, etc.
Rassemblés sur la Museumplein, vaste place où se trouve le célèbre Rijksmuseum, "des agriculteurs, entrepreneurs, membres de syndicats, jeunes, consommateurs, scientifiques, juristes et militants pour le climat et les animaux de tout le pays" ont dénoncé le Ceta, le TTIP, traité transatlantique entre les Etats-Unis et l'UE, et l'Accord sur le commerce des services (ACS ou TiSA en anglais), a précisé le communiqué. Organisateur de l'événement, TTIPAlarm rassemble notamment la centrale syndicale néerlandaise FNV, l'ONG Greenpeace, le centre de recherches Transnational Institute ainsi que l'association de défense des droits des consommateurs néerlandais Consumentenbond.
"C'est inacceptable!"
Après les discours de ces organisations, les manifestants ont défilé dans la ville, arborant les slogans "Notre monde n'est pas à vendre", "Notre avenir n'est pas une marchandise" et "Arrêtez les mauvais traités commerciaux", d'après les images diffusées sur les réseaux sociaux. "Le gouvernement néerlandais et la Commission européenne placent les intérêts des multinationales au-dessus de ceux des citoyens et de la société et c'est inacceptable! Ces accords sont une menace pour notre Etat de droit, notre santé publique et notre environnement", a expliqué M. Van den Bergh. "S'ils sont signés une fois, nous en sortirons difficilement. Nous pouvons encore les arrêter, mais cela doit être maintenant", a-t-il ajouté.
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