A Aarhus, dans la deuxième ville du pays, on a décidé d'encadrer les jeunes plutôt que de les condamner et cela porte ses fruits.
Dans cette cité de la ville d’Aarhus, on retrouve plus d’une trentaine de jeunes djihadistes partis pour la Syrie. Pour tenter de les déradicaliser, pas question ici de les condamner. On privilégie davantage le dialogue et l’encadrement. Pour réinsérer ces jeunes, la ville crée en effet un véritable réseau autour d’eux.
Dans un extrait datant de février 2015, on peut voir la police se rendre directement chez un djihadiste, tout juste revenu de Syrie. Si ce dernier n’a pas commis de crime, une discussion s’engage pour savoir ce dont la personne a besoin.
"Ils veulent simplement avoir à nouveau une vie normale"
Le dialogue est donc véritablement une des clés du succès de la méthode danoise et cela marche dans la plupart des cas. "Cela ne fonctionne pas toujours, certaines personnes ne veulent pas nous voir. Cependant, la grande majorité nous accepte. Ils veulent simplement être réinsérés dans la société et avoir une vie normale à nouveau", a expliqué Allan Aarslev, le responsable du programme de déradicalisation à notre envoyé spécial Loïc Parmentier. "On va leur demander s’ils veulent reprendre l’école, on peut alors les aider à y arriver. On leur demande aussi s’ils ont un emploi, un logement…", ajoute Natasha Mannemar Jensen, la responsable des services sociaux d’Aarhus.
En 2013, 31 personnes sont parties combattre en Syrie. En 2014, 1 seule était candidat au départ. On comprend donc pourquoi les Etats-Unis et la France veulent s'inspirer de cette méthode.
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