Face à la flambée de cas de coronavirus en Italie, passés de 6 à 229 en quatre jours, la Commission européenne ne souhaite cependant pas dans l'immédiat le rétablissement de contrôles aux frontières à l'intérieur de l'UE, une décision qui reste à l'initiative des Etats membres.
L'accélération mondiale des contaminations a fait décrocher les marchés boursiers, pas seulement en Europe. Wall Street a plongé à la clôture: Dow Jones -3,6%, Nasdaq -3,7. Mardi matin à l'ouverture, pour sa première séance de la semaine, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo dégringolait de plus de 4%.
La directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a averti que la crise "pourrait mettre en péril la reprise" mondiale. Le FMI a déjà abaissé de 0,4 point sa prévision de croissance pour la Chine en 2020, à 5,6%. La Chine étant la deuxième économie mondiale, ce repli devrait coûter 0,1 point de croissance au PIB planétaire.
Le coronavirus touche le nord de l’Italie, le poumon économique du pays. Une porte d’entrée pour que le virus vienne potentiellement fragilise toute l’économie européenne selon Roland Gillet, économiste, professeur de finances à l’ULB et à la Sorbonne, invité de Bel RTL à 7h50. "Leurs banques sont fragilisées, leur économie n'a pas profité ou pratiquement pas de la hausse de la conjoncture des dernières années. Voir que le Coronavirus rentre par la partie nord, la plus industrielle, ça m'ennuie fortement", estime l'économiste.
Vos commentaires