Le chancelier allemand Olaf Scholz a effectué samedi une visite en Arabie saoudite, point dé départ d'une tournée de 48 heures dans trois Etats du Golfe, pour tenter d'y nouer des partenariats énergétiques.
M. Scholz, accompagné par une importante délégation représentant de nombreux secteurs économiques, a rencontré le prince héritier et dirigeant de facto du royaume pétrolier, Mohammed ben Salmane, dit "MBS".
Au cours de sa tournée dans le Golfe, il doit aussi se rendre aux Emirats arabes unis puis au Qatar.
Comme le président français Emmanuel Macron ou l'ancien Premier ministre britannique Boris Johnson avant lui, M. Scholz effectue ce déplacement en pleine course contre la montre pour trouver de nouveaux fournisseurs afin de compenser les livraisons de gaz russe qui se sont quasiment taries.
Ce déplacement dans les trois pays, des "acteurs régionaux importants", pourrait ainsi se solder par des signatures de contrats, en particulier aux Emirats pour la fourniture de gaz naturel liquéfié (GNL).
"Nous allons finaliser des propositions ambitieuses", avait assuré un conseiller de M. Scholz, sans vouloir à ce stade en dire plus.
Avant de quitter l'Arabie saoudite, M. Scholz a évoqué devant des journalistes allemands les "relations économiques et politiques de longue date" avec Ryad.
- "Droits humains" -
"C'est pourquoi il est important et juste que nous soyons ici aujourd'hui -ainsi que dans les autres étapes de mon voyage- pour continuer à parler du développement de la région, des possibilités de relations économiques, mais aussi des défis politiques qui sont devant nous."
Dans ses propos, rapportés par la chaîne allemande d'information n-tv, M. Scholz a d'autre part estimé que "le grand défi actuel est certainement la situation que connaît le monde suite à l'attaque russe contre l'Ukraine. Cela a des conséquences internationales."
"J'ai clairement dit qu'il est important pour nous de soutenir l'Ukraine dans la défense de sa propre intégrité et souveraineté et que nous allions continuer à le faire, et que la Russie doit (y) retirer ses troupes", a-t-il encore dit.
Amnesty international a déploré le déplacement du chancelier allemand en Arabie saoudite et notamment sa rencontre avec "MBS", critiqué sur la scène internationale après l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi au consulat d'Arabie saoudite en Turquie en 2018.
"Le chancelier allemand ne devrait pas se taire sur les violations des droits humains", selon Amnesty international.
M. Scholz devait, selon son entourage, aborder avec le prince saoudien la question des droits humains et de la condition des femmes.
"Nous avons discuté de toutes les questions qui tournent autour des droits humains et des citoyens. Comme il se doit. Et vous pouvez partir du principe que rien de ce qui doit être dit n'a été omis", a dit M. Scholz aux journalistes allemands qui lui demandaient s'il a évoqué l'affaire Khashoggi.
Le successeur d'Angela Merkel sera tour à tour reçu dimanche par le président des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed al-Nahyane, puis l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.
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