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Crise politique au Nicaragua - Amaya Coppens: "Hors des prisons d'Ortega mais pas vraiment libres"

Crise politique au Nicaragua - Amaya Coppens: "Hors des prisons d'Ortega mais pas vraiment libres"
 
 

(Belga) "Nous sommes hors de la prison mais pas vraiment libres. Nous sommes décrits comme des terroristes, accusés d'avoir organisé un coup d'État", relate dans Le Soir lundi, Amaya Coppens, étudiante en médecine belgo-nicaraguayenne de 24 ans, qui a été emprisonnée jusqu'en juin dernier pour avoir manifesté contre le régime du président Daniel Ortega au Nicaragua. De passage en Europe, notamment pour rendre visite à sa famille belge, elle compte dénoncer la situation dans le pays d'Amérique centrale.

Parmi les prisonniers amnistiés avec Amaya Coppens - soit 56, dont des dirigeants paysans, des leaders étudiants ou des journalistes, NDLR - onze ont été à nouveau arrêtés, assure la belgo-nicaraguayenne. Elle témoigne avoir aussi été elle-même brièvement arrêtée deux fois en rue au Nicaragua depuis sa libération il y a neuf mois. Au cours de sa détention, elle a rapidement souffert d'hypertension mais elle n'a pas été torturée, contrairement à son compagnon. Toujours sous traitement pour l'hypertension, elle affirme que le "stress est toujours là", dénonçant des menaces permanentes qui pèsent sur elle. Amaya Coppens remercie "tous ceux qui se sont préoccupés" de son cas lorsqu'elle a été emprisonnée au Nicaragua et tient surtout à leur dire que "la situation reste très grave" dans le pays. Elle compte utiliser sa notoriété pour dénoncer en Europe, prochainement en Allemagne puis en Espagne, ce qui se passe sous le régime Ortega, comme elle l'a fait à Genève déjà, lors de la présentation d'un rapport sur le Nicaragua au Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Elle compte toutefois retourner ensuite au Nicaragua, bien qu'elle ne puisse plus y poursuivre ses études de médecine (dont elle a déjà suivi les cinq premières années): "Je ne pourrais pas rester ici et laisser mes camarades encore en prison se faire torturer". Elle souligne qu'il y a encore plus de 130 prisonniers politiques au Nicaragua. (Belga)


 

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