Le scrutin européen nous permet de retenir deux tendances : tout d'abord, une augmentation du taux de participation. Ensuite, une division de l'Europe déchirée entre l'extrême droite et le mouvement écologiste.
L'extrême-droite et les Eurosceptiques confortent leur position. En France le parti de Marine Le Pen est en tête mais son score est plus faible qu' il y a cinq ans avec deux députés de moins. Une victoire du Front national à relativiser donc par rapport à celle bien plus fort de l'Italien Matteo Salvini.
"Le vote d'aujourd'hui signifie que les règles de l'Europe vont changer. Pas seulement pour les décisions des Italiens mais aussi pour des décisions des Français, et des Anglais", déclare Matteo Salvini, président de la Ligue. De son côté, le parti de l'anti-européen Nigel Farage triomphe, poussé par l'échec du Brexit. Ces résultats se retrouvent dans le nouveau parlement.
Les groupes d'extrême droite populiste ou eurosceptiques se renforcent et obtiennent ensemble 172 députés. Mais ces partis ne sont pas d'accord entre eux et leur poids reste insuffisant face aux partis pro-européens.
L'autre événement est la vague verte. Les écologistes obtiennent 70 députés, un record. Leur succès en Allemagne, en France, en Irlande et en Belgique leur permette de peser sur le futur des décisions de l'Union européenne.
Les Verts veulent concrétiser leur influence
"Nous négocierons chèrement un changement de cap pour les politiques menées en Europe parce que si nous voulons convaincre la majorité des Européens que l'Union européenne doit faire partie de leur avenir, il faut que les politiques européennes soient clairement mesurablement au service de l'intérêt général et pas au service des intérêts particuliers, les détenteurs de capitaux essentiellement", déclare Philippe Lamberts, tête de liste et actuel co-président du groupe des Verts/ALE.
Bien qu'en tête, la droite conservatrice du PPE n'a jamais été aussi faible en sièges. Son chef devra donc compter avec les libéraux et les Verts. Au niveau belge, sur les 21 députés élus, le Vlaams Belang gagne deux sièges, les Verts un siège alors que le Ptb fait son entrée dans l'hémicycle. Une exception face aux mauvais résultats des partis d'extrême gauche européen.
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