Dans un peu plus de 3 mois, on votera aussi pour les élections européennes. La crise migratoire a beau être terminée, certains partis en font leur cheval de bataille pour tenter de séduire les électeurs. L'Europe est-elle réellement une passoire?
Depuis 2014, plus de 1,8 millions de migrants ont atteint les côtes européennes. Ils étaient 215.770 en 2014, 1.015.848 en 2015, 363.048 en 2016, 171.190 en 2017 et seulement 43.695 en 2018. Comme le montrent ces chiffres, la crise migratoire est clairement passée.
Mais des partis de droite populiste surfent sur ce thème, comme la N-VA. "Je pense que les frontières extérieures restent poreuses. Bien sûr des mesures ont été prises. Mais il ne s'agit pas d'un changement fondamental de politique. C'est pourquoi nous voulons un modèle australien qui dit que pour toute migration illégale, il faut avoir une tolérance zéro", explique Anneleen Van Bossuyt, députée européenne N-VA.
Mais pour le député européen français Emmanuel Maurel, du groupe de la gauche unitaire européenne, la gauche radicale, "non, l'Europe n'est absolument pas une passoire. Qu'il y ait un devoir de solidarité envers les réfugiés politiques ou climatiques ça me paraît évident. Ça fait partie des valeurs de l'Europe. Il y a un devoir de solidarité envers les pays du sud qu'on ferait bien d'aider. Parce que la meilleure solution pour que des gens ne quittent pas leur pays, c'est qu'on les aide à se développer."
Deux conceptions très différentes donc. Mais celle de la N-VA a de beaux jours devant elle, tant dans les autres pays d'Europe, l'immigration est un sujet important. Elle est d'ailleurs considérée comme le problème le plus important de l'Union européenne pour 42% des Européens, devant le terrorisme (24%) et l'Économie (19%).
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