Un important feu de forêt a éclaté dimanche dans les environs de Mafra, au nord de Lisbonne, alors que les températures ont fortement augmenté ce week-end surtout dans le nord et le centre du pays, selon la protection civile.
Ce feu de broussailles, à une quarantaine de kilomètres au nord de Lisbonne, était combattu en fin d'après-midi par quelque 400 professionnels et cinq moyens aériens, selon la protection civile. Des habitants ont tenté de freiner l'avancée des flammes en arrosant leurs jardins, alors que le feu progressait dans les forêts voisines, selon les images diffusées par les télévisions. D'autres foyers importants faisaient également rage dans le nord et le centre du Portugal, mobilisant plus d'un millier de pompiers.
À Ourem (centre), une plage fluviale a été évacuée préventivement, selon un responsable des secours cités par l'agence Lusa. Une partie du nord et du centre du Portugal était placée en vigilance ce week-end face à des "hausses accentuées de températures", à plus de 40°C notamment dans le centre, et ce, au moins jusqu'à mardi, selon l'institut météorologique portugais. Le ministre de l'Intérieur José Luis Carneiro a indiqué dimanche soir qu'il était prévu de "déclencher l'alerte rouge mardi" en raison du risque incendie élevé "pour les districts de Vila Real, Bragance, Guarda et Viseu" (nord).
Le Portugal, traumatisé par les feux de 2017 ayant fait plus d'une centaine de morts, a déjà été frappé début juillet par une série d'incendies attisés par des températures caniculaires. Depuis le début de l'année, plus de 58.000 hectares sont partis en fumée, selon les données, encore provisoires, de l'Institut pour la conservation de la nature et des forêts (ICNF).
En France, 150 hectares de pins ont brulé
L'incendie qui s'est déclaré dimanche sur la commune forestière de Mano (Landes), à la frontière avec la Gironde, a brûlé 150 hectares de pins mais "ne progresse plus", a-t-on appris auprès de la préfecture des Landes. "Le feu n'est pas fixé, mais il ne progresse plus", a indiqué dans la nuit la préfecture jointe par l'AFP.
Dans la soirée, "environ 150 hectares de pins ont été détruits" par ce sinistre qui n'a touché "aucune habitation" du village, a précisé auparavant la préfecture dans son point de situation à 22h30. Un important dispositif a été déployé depuis dimanche en fin de journée pour maîtriser le feu dans ce secteur de la forêt des Landes de Gascogne avec la présence de 240 sapeurs-pompiers des Landes et de renforts extérieurs de la Gironde et d'Île-de-France, appuyés par un avion Dash et un hélicoptère. "Plusieurs largages" ont été effectués par les moyens aériens, selon la préfecture.
"A titre préventif, une quinzaine de maisons ont été évacuées soit une quarantaine de personnes, accueillies en majorité par la famille ou des amis. Une solution de mise à l'abri est également proposée par la mairie de Sabres en cas de besoin", a ajouté la préfecture dans son communiqué précisant que "les évacuations se sont déroulées dans le calme".
Une vingtaine de gendarmes ont également été engagés pour sécuriser les abords. Plusieurs axes routiers ont été coupés : la RD 651 dans les deux sens vers Belhade et Hostens ainsi que la RD 316 dans le sens Mano-Saint-Symphorien et la RD 348 dans le sens Mano-Biganos. La préfecture a demandé d'"éviter le secteur" et "de ne pas relayer de fausses informations".
La préfète des Landes Françoise Tahéri a activé un centre opérationnel départemental (COD) en préfecture "afin de coordonner l'action des services".
L'incendie s'est déclaré en fin d'après-midi dimanche sur la commune de Mano, un village de 130 habitants à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Landiras, un secteur ravagé par l'un des deux incendies "hors normes" de la Gironde qui ont frappé aussi à La Teste-de-Buch sur le bassin d'Arcachon, dévorant au total 20.800 hectares de forêt en 12 jours en juillet.
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