(Belga) Le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans, qui a porté ces dernières années la défense de l'État de droit à l'avant-plan de la politique de l'Union, a fait lundi l'éloge de ses potentiels successeurs à cette compétence dans le prochain exécutif, le Belge Didier Reynders et la Tchèque Vera Jourova.
À l'issue d'une réunion des ministres européens à Bruxelles qui abordait le respect de l'État de droit dans l'UE, notamment en Hongrie et en Pologne, M. Timmermans a été interrogé par la presse sur M. Reynders et Mme Jourova. La presse a révélé dernièrement que le premier faisait l'objet d'une information judiciaire à la suite d'allégations de corruption et de blanchiment portées par un ex-agent de la sûreté de l'État, des accusations qu'il dément. La seconde appartient au parti du Premier ministre et milliardaire tchèque Andrej Babis, confronté à une affaire présumée de fraude aux subventions européennes pour laquelle toutefois le parquet tchèque a abandonné dernièrement les charges. Pour Frans Timmermans, appelé à rempiler à la vice-présidence de la Commission européenne mais pas dans les matières relevant de l'État de droit, ces questions ne portent pas ombrage aux deux candidats. "Cela fait cinq ans que je travaille de manière étroite avec Mme Jourova sur le même sujet, elle a toujours soutenu les propositions" en matière de respect de l'État de droit, a souligné le Néerlandais. Concernant le ministre belge des Affaires étrangères, "c'est lui qui a lancé l'idée d'un examen par les pairs de l'État de droit au sein de l'Union européenne, il a un profil très fort sur les droits humains et l'État de droit, aussi parce qu'il a été candidat au (poste de secrétaire général du) Conseil de l'Europe", a défendu M. Timmermans. À ses yeux, Mme Jourova et M. Reynders traiteront parfaitement cette question de l'État de droit. "Je n'ai aucun doute quant à leur engagement et leur professionnalisme, et je remercie Ursula von der Leyen d'avoir choisi des collègues aussi compétents pour reprendre le flambeau", a-t-il ajouté. Les candidats commissaires doivent encore être approuvés par le Parlement européen avant d'entrer en fonction avec la nouvelle Commission, le 1er novembre prochain. (Belga)
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