La crise des migrants pourrait conduire les Britanniques à voter en faveur d'une sortie de l'Union européenne lors du référendum sur la question prévu d'ici fin 2017, a averti jeudi David Cameron dans une interview à un magazine britannique.
"Je pense qu'avec la crise de la zone euro et la crise des migrants, l'impact à court terme est que les gens pensent +oh mon dieu, éloignez l'Europe de moi, elle m'apporte des problèmes+", a déclaré David Cameron dans une interview au magazine conservateur The Spectator, consultable sur le site internet du journal.
Mais "à plus long terme, je pense que la réaction pourrait être (...) +assurons-nous que notre relation avec eux fonctionne+", a-t-il ajouté, laissant entendre qu'il pourrait attendre jusqu'à la limite qu'il s'est fixée de fin 2017 pour tenir sa promesse d'organiser un référendum sur la place du pays au sein de l'UE.
"Dans un sens, deux crises ne donnent pas fière allure à l'Europe. Je le comprends. Je comprends la tentation des gens de se dire: (...) nous ferions mieux de nous séparer de cette organisation. Mais je pense que c'est tirer la mauvaise conclusion, surtout si j'obtiens ma renégociation", a-t-il fait valoir.
Evoquant les négociations en cours avec ses partenaires européens, David Cameron les a décrites comme "un avion qu('il) essaye de faire atterrir".
"Cela va juste prendre un peu plus de temps que ce que j'avais pensé", a-t-il reconnu, jugeant "difficile d'amener 27 pays à accepter les choses que l'on trouve bonnes pour le Royaume-Uni".
Le Premier ministre britannique effectue actuellement une tournée dans les pays de l'Est pour obtenir l'adhésion aux réformes qu'il souhaite au sein de l'UE. Il était la semaine dernière en Bulgarie et cette semaine en Roumanie et en Pologne.
La semaine dernière, M. Cameron avait annoncé qu'il renonçait à obtenir un accord de ses partenaires lors du Conseil européen européen des 17 et 18 décembre. Le prochain rendez-vous des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE est le sommet des 18 et 19 février.
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