Le gouvernement italien devrait annoncer vendredi la fermeture à partir de lundi des écoles, bars et restaurants dans la majeure partie du pays, afin d'endiguer une nouvelle flambée épidémique qui menace de saturer les hôpitaux. L'Italie, qui a passé cette semaine la barre des 100.000 morts dus à la pandémie de Covid-19, enregistre une forte hausse des contaminations et des décès, due en grande partie au variant britannique selon les médecins.
Déplacements limités
Jeudi, les autorités ont fait état de 26.000 nouveaux cas et 373 morts en 24h. Selon le scénario le plus pessimiste, les grandes régions du nord - Lombardie, Piémont, Vénétie, Emilie-Romagne -, ainsi que le Latium (la région de Rome) et la Calabre devraient passer en zone rouge, rejoignant ainsi les régions méridionales de la Campanie, la Basilicate et le Molise. La situation de Rome restait incertaine et elle pourrait passer en orange. Le classement en zone rouge, selon le système de couleurs en vigueur depuis plusieurs mois, entraîne la fermeture des écoles, collèges, lycées et universités, des bars et des restaurants (sauf vente à emporter). Les déplacements sont limités aux impératifs de travail, à l'achat de produits de première nécessité et aux urgences de santé.
La Toscane, la Ligurie, l'Ombrie et les Abruzzes pourraient se retrouver en zone orange, intermédiaire. Seule la Sicile devrait rester en jaune, tandis que la Sardaigne est en zone blanche. Ces mesures devaient être annoncées à l'issue d'un conseil des ministres programmé à 11h30, heure locale et HB. De nouvelles restrictions sévères à l'échelle nationale seraient un nouveau coup dur pour la troisième économie de la zone euro, plongée dans une grave récession par le confinement en 2020. Mais selon un sondage publié le week-end dernier par le quotidien Il Corriere della Sera, 44% des Italiens y sont favorables, contre 30% seulement deux semaines plus tôt. L'Italie avait lancé son plan de vaccination sur les chapeaux de roue fin décembre, mais les livraisons se sont depuis considérablement ralenties et 1,8 million de personnes seulement - sur une population de 60 millions - avaient reçu vendredi deux doses de vaccin.
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