(Belga) Le port de Zeebrugge s'inquiète des effectifs de l'AFSCA lorsque le Royaume-Uni aura bel et bien quitté l'Union européenne, rapporte mercredi "De Standaard". A ses yeux, l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire n'est pas suffisamment préparée. Le ministre fédéral de l'Agriculture, Denis Ducarme, assure de son côté rester vigilant malgré les affaires courantes du gouvernement.
Le Brexit impliquera de réaliser plus de contrôles à Zeebrugge, l'un des premiers points de contact de la Grande-Bretagne avec le continent. Pour y faire face, l'AFSCA devrait disposer de 115 à 300 collaborateurs supplémentaires - selon ses estimations - ainsi que d'une infrastructure plus importante. "L'AFSCA essaie de se préparer du mieux qu'elle peut à tous les scénarios, mais un gouvernement en affaires courantes complique cette préparation. Tout ce qui est lié au budget est bloqué", a expliqué une porte-parole. Avant la crise qui a mené à la démission du gouvernement, M. Ducarme avait déjà informé ses collègues de l'impact du Brexit sur l'AFSCA et des éventuelles décisions à prendre en raison de l'accroissement du nombre de contrôles, a indiqué mercredi son cabinet. "Ces décisions ont été et seront discutées avec l'AFSCA", a-t-il ajouté. "Néanmoins, les conséquences précises du Brexit ne sont toujours pas connues". Le ministre restera donc "vigilant". "Même si le gouvernement est en affaires courantes, le ministre veillera à prendre les mesures adéquates compte tenu de l'élément d'urgence. Il portera au comité ministériel restreint la demande d'engagement d'inspecteurs complémentaires à l'AFSCA en fonction du scénario de Brexit et sollicitera, le cas échéant, l'appui du parlement", a-t-il souligné. A l'échelon européen, la Belgique plaidera auprès de la Commission européenne pour un soutien aux pays les plus touchés par le Brexit, dont la Belgique. (Belga)
Vos commentaires