L'armée russe a revendiqué mercredi la reprise aux Ukrainiens de deux villages dans la région frontalière russe de Koursk, où les forces de Kiev se sont engouffrées début août, occupant des centaines de km2 et des dizaines de localités.
Les troupes de Moscou, citée par les agences de presse russes, ont affirmé avoir "continué à mener des opérations offensives, au cours desquelles elles ont libéré les localités de Novaïa Sorotchina et de Pokrovskiï".
L'armée ukrainienne, en difficulté face aux militaires russes dans l'est de l'Ukraine, avait lancé le 6 août une attaque d'ampleur dans la région de Koursk, la plus grande offensive en Russie depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale.
Elle espérait notamment créer une zone tampon près de la frontière pour limiter les bombardements russes sur les localités frontalières ukrainiennes, tout en contraignant la Russie à redéployer ses unités qui sont à l'offensive dans la région orientale ukrainienne de Donetsk et ainsi freiner leurs avancées.
Mais cette stratégie semble avoir échoué, les soldats russes continuant pour l'heure à progresser dans l'est de l'Ukraine, en particulier en direction de Pokrovsk, un noeud logistique clé pour les forces ukrainiennes.
Après la surprise initiale de l'attaque ukrainienne contre la région de Koursk, le président russe Vladimir Poutine, apparu visiblement énervé au cours d'une réunion télévisée, avait ordonné mi-août à son armée d'"expulser l'ennemi" hors de Russie.
Un mois plus tard, le 12 septembre, les Russes avaient annoncé avoir repris du terrain en lançant une contre-offensive dans la région.
Au total, d'après les militaires russes, 14 villages, dont Novaïa Sorotchina et Pokrovskiï, ont été repris aux Ukrainiens, sur la centaine dont Kiev a dit avoir le contrôle.
Environ 150.000 civils ont fui les combats et les bombardements dans la région de Koursk en deux mois, selon les autorités russes.
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