Ils ont finalement trouvé un terrain d'entente. 17 heures de négociations marathon, une nuit interminable, mais ça y est, les dirigeants de la zone euro ont abouti ce matin à un accord sur la Grèce. Athènes reste dans la zone euro, mais au prix d'un douloureux programme de réformes. Qui y gagne, qui y perd ?
Bruno Wattenberg, spécialiste en économie, a apporté son éclairage sur le plateau du RTLinfo 13h à propos de l’accord sur la Grèce. Tout le monde se dit satisfait de cet accord: Alexis Tsipras et les Européens. Mais, alors qui sont les perdants ?
"On peut se poser la question des Grecs. Sont-ils perdants ? Probablement non, car rien n’aurait été plus douloureux pour eux qu’une sortie de la zone euro, même avec des sacrifices. Cela aurait reporté les Grecs 40 ans en arrière. Les Grecs doivent se dire que c’est le maximum qui était acceptable pour les créanciers. Ces derniers sont éclatés. Ce n’est plus l’Europe qui discute, mais une série de pays européens, d’États membres et de Parlements. C’est une décision extrêmement politique", a expliqué Bruno Wattenbergh sur le plateau du RTLinfo 13H.
Deuxième possibilité de perdants: les créanciers, ceux qui ont prêté à la Grèce. "Rien n’aurait été plus cher que ce Grexit (sortie de la Grèce). 237 milliards d’euros si la Grèce sortait brutalement. Là, on aurait été sûr de ne pas revoir notre argent. Dans cet accord, ça nous permet de conserver un partenaire économique", ajoute l’économiste.
Et l’Europe dans tout ça. Elle y gagne ? "Non, dans le contexte actuel, car ce n’est pas l’Europe qui décide, mais les pays. Oui, probablement parce qu’à terme, ça donne plus de confiance dans l’union économique et monétaire", conclut Bruno Wattenbergh.
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