Boris, ses enfants et les 170 passagers à bord d'un avion vers Bruxelles ont eu la peur de leur vie hier soir en Crète. Ils ont vu des flammes sortir de l'aile ou du moteur de l'appareil. Encore bloqué sur l'île grecque, Boris nous a donné plus de détails sur la situation.
De nombreuses personnes ont contacté la rédaction via le bouton orange alertez-nous afin de raconter la situation difficile qu'ils ont vécu en Crète hier soir. Comme eux, Boris et ses deux enfants ont passé des vacances sur l'île grecque. Ils devaient arriver hier soir vers 22h45 à l'aéroport de Zaventem, mais rien ne s'est passé comme prévu. Boris et les 170 passagers sont montés à bord d'un avion Thomas Cook à l'aéroport international d’Héraklion Níkos-Kazantzákis, mais l'appareil, à peine en phase de décollage, a fait demi-tour après quelques minutes. Les personnes assises près des hublots situés à côté de l'aile droite de l'avion ont vu des flammes. "Le moteur droit s'est mis à fumer et on a vu des flammes", nous écrit Fabien, un autre passager. "On nous a tracté jusqu'au terminal", nous détaille Boris, contacté par téléphone.
Le commandant de bord a annoncé aux passagers qu'il y avait un problème et que l'avion devait retourner vers le terminal. "On sentait que le commandant était stressé. Sa voix chevrotait", raconte encore Boris. "Le personnel tentait de nous rassurer en nous disant qu'il n'y avait pas de problème, mais on voyait bien qu'il y avait un problème", confie l'homme. Des pompiers et des ambulances sont arrivés très rapidement sur place. "Les pompiers sont venus éteindre l'incendie. Nous n'avons pas pu décoller, l'avion était cloué au sol", ajoute Fabien.
Images envoyées par Fabien H., un des passagers
"On a dû descendre. C'était le Bronx intégral"
La climatisation a été coupée par sécurité et les voyageurs se sont retrouvés dans le noir et la chaleur pendant trente minutes avant de pouvoir sortir de l'avion. "On a dû descendre. C'était le Bronx intégral", précise Boris. Malgré le stress et la panique, le père de famille a essayé de rassurer ses jeunes enfants durant ce moment pénible. "De retour dans l'aéroport, On a récupéré nos bagages. Nous avons attendu deux heures avant d'être dispatchés dans des hôtels pour la nuit", explique le quarantenaire. Ce dernier reconnaît cependant que cela ne devait pas être simple de trouver plus rapidement des établissements pour autant de personnes.
"On n'a aucune information"
Tous les passagers du vol ont donc été pris en charge par Thomas Cook. Ils ont été répartis dans différents hôtels sur l'île. A 9h ce matin, un employé de la société devait se rendre dans l'hôtel Vanisko, l'établissement dans lequel Boris et 60 autres passagers ont passé la nuit et qui se trouve à 8 km de l'aéroport de Crète. Mais à 10h30, il n'y avait toujours personne. "On n'a aucune information. On a rendu les clés de nos chambres. Là, on attend. Le réceptionniste de l'hôtel nous a dit que notre avion allait décoller vers 21h mais on n'en sait rien. On ne le connaît ni d'Adam, ni d'Eve donc on ne sait même pas quoi penser de cette information. Nous sommes abandonnés à notre triste sort", précise Boris. Ce dernier nous explique que le repas d'hier soir et le petit déjeuner de ce matin ont été pris en charge par la compagnie. Il ne sait pas si cela sera encore le cas pour cette nouvelle journée, mais il l'espère. Il préfère cependant prendre ses précautions. "Nous allons faire des courses. On va acheter de l'eau car les enfants ont soif", ajoute le père de famille, qui tente de vivre cette situation avec sérénité.
Image de Boris M.
Thomas Cook n'a pas encore de réponse
Nous avons contacté Thomas Cook vers 9h30 ce matin mais la société n'a pas encore de réponse à communiquer concernant l'incident d'hier soir. "On ne sait pas encore ce qui s'est passé", nous a expliqué la compagnie. Quant au départ pour la Belgique, les passagers devraient quitter l'île ce soir, mais cela n'est pas encore confirmé.
Vos commentaires