La seconde Assemblée générale d'un sommet mondial sur l'avenir de l'Église catholique, un vaste chantier du pape François, s'ouvre mercredi au Vatican sur fond de pressions sur la place des femmes et la lutte contre les violences sexuelles sur mineurs.
Jusqu'au 27 octobre, 368 personnes - religieux, évêques, femmes et laïcs - d'une centaine de pays débattront à huis clos au Vatican lors de l'Assemblée générale du Synode sur l'avenir de l'Église, un organe consultatif qui livrera ses conclusions au pape, lequel garde le dernier mot sur d'éventuelles réformes doctrinales.
Il s'agit de la seconde phase de ce symposium international, après une première réunion d'un mois en octobre 2023 qui avait abordé des thèmes aussi variés que le rapport à la polygamie, l'ordination d'hommes mariés, la lutte contre la pédocriminalité ou l'accueil des personnes LGBT+.
Malgré de fortes pressions sur la place des femmes, l'un des enjeux centraux, le Synode a fermé la porte à court terme au diaconat féminin. Mais de nombreuses voix continuent de s'élever pour réclamer davantage de visibilité et de place pour les femmes dans l'Église, dont la gouvernance reste assurée par des hommes.
Lors de sa visite en Belgique, le pape a été fortement critiqué pour avoir caractérisé les femmes comme "accueil fécond, soin, dévouement vital", ajoutant que "ce n'est pas bon quand la femme veut devenir homme". Le souverain pontife a par ailleurs qualifié les médecins opérant des avortements de "tueurs à gages".
Mercredi matin, le Synode s'est ouvert par une messe présidée par François sur la place Saint-Pierre avant le début des travaux dans l'après-midi.
Dans son homélie, le pape argentin a appelé les participants à "ne pas transformer nos contributions en points à défendre ou en agendas à imposer", rappelant que cette réunion n'était pas "une assemblée parlementaire, mais un lieu d'écoute en communion".
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