La fin des frais d'itinérance lors de communications effectuées depuis l'étranger disparait officiellement ce jeudi 15 juin au sein de l'Union européenne. Deux opérateurs belges n'ont cependant pas attendu cette date pour supprimer ces surcoûts de 'roaming': Orange ne les facture plus depuis ce dimanche, tandis qu'ils seront de l'histoire ancienne chez Proximus dès demain/lundi. Seul Base attendra la date fatidique.
Plusieurs zones en Europe peuvent échapper à la réglementation
La méfiance reste toutefois de mise, plusieurs zones en Europe pouvant en effet échapper à cette réglementation.
Il aura fallu dix ans pour d'abord réguler, puis réduire les frais avant d'y mettre fin. Désormais, les appels, envois de SMS et utilisation de données via la 3G/4G sont facturés au même tarif que les communications nationales.
Le cas échéant, ces consommations seront déduites de l'abonnement comme si son utilisateur était en Belgique et, en cas de dépassement de la limite du forfait, les prix seront les mêmes qu'au sein du Royaume.
Au Royaume-Uni aussi malgré le Brexit
Cette réglementation concerne les 28 pays membres de l'UE, dont (pour le moment) le Royaume-Uni malgré le vote sur le Brexit, et trois autres pays n'en faisant pas partie: Islande, Norvège et Liechtenstein.
Le roaming est encore actif dans certains endroits
En revanche, le roaming est encore actif en Suisse. Mais aussi, chez certains opérateurs, dans différents territoires situés en Europe, comme Andorre, Monaco, Saint-Marin, la Suisse et le Vatican. A noter que la France d'Outre-mer profite également de la suppression des frais d'itinérance.
Il n'y aura donc plus de surcoût pour des communications émises depuis la Guyane, la Guadeloupe, la Réunion, la Martinique, à Mayotte et Saint-Martin.
Appels internationaux depuis la Belgique toujours plus chers
Les appels internationaux depuis la Belgique ne sont, quant à eux, pas concernés par cette mesure et continueront à être facturés plus chers que les appels nationaux. Un client qui se trouverait près d'une frontière belge ne paierait donc pas le même tarif selon le côté duquel il se trouve. Pour éviter les abus du système et qu'une personne aille s'abonner dans un pays où les communications sont moins chères avant de revenir dans son pays de résidence, l'UE a prévu la parade.
Peut-on tricher?
S'il veut profiter des tarifs domestiques, le consommateur doit ainsi passer davantage de temps dans son pays qu'à l'étranger et ne doit pas avoir une utilisation moyenne de son forfait plus importante à l'étranger que chez lui. La Commission européenne estime que la fin de l'itinérance devrait représenter une perte de 1,2 milliard d'euros pour l'ensemble des opérateurs européens. Ce marché représente 4,7 milliards d'euros par an, selon un rapport l'organe des régulateurs européens des télécoms, le BEREC.
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