Trop c'est trop. Beaucoup d'habitants de Marbella, en Espagne, n'en peuvent plus des débordements des touristes, dans leur ville. L'endroit est effectivement réputé pour les soirées très arrosées et jusqu'au bout de la nuit. Le comportement des fêtards est parfois très limite. Un tourisme low-cost que les locaux ont de plus en plus de mal à supporter. Sébastien Rosenfeld
Ils sont de retour. En ce mois de juin, les touristes complètement ivres envahissent les rues de Marbella. Ces jeunes filles à moitié nues ne savent plus où elles vont. Ce sont devenues des scènes quotidiennes. Les habitants n'en peuvent plus.
"Comme chaque année, les jeunes adeptes de ce tourisme bas de gamme sont chez nous mais cette fois-ci, c'est pire que tout. Personne n'a jamais vu cela", déplore une représentante locale.
Pour ces représentants des commerçants de la station balnéaire espagnole, les séjours low-cost avec fêtes comprises sont une calamité.
"C'est devenu n'importe quoi Marbella. C'est un niveau jamais vu. Il faut contrôler la situation si on veut préserver l'avenir de la station balnéaire", explique un commerçant dans le RTLinfo13H.
Les mêmes problèmes sur l'île de Majorque
Sur l'île de Majorque aussi, les résidents affichent leur hostilité au tourisme de masse. Ils manifestent devant les clients devenus indésirables.
"Je viens ici depuis des années, c'est la trentième fois. Je ne comprends pas. Comment ces manifestants vont-ils vivre si les touristes ne viennent plus", s'étonne un touriste.
Rien qu'au mois d'août dernier, les autorités ont enregistré 1,5 millions de touristes présents sur l'île. Le gouvernement local veut prendre des mesures pour limiter les locations et réduire le trafic routier.
Alexa Wilm, ministre du tourisme des îles Baléares explique que la situation est prête à exploser: "Nous atteignons les limites de notre capacité. Il faut être très clair sur ce point. Nous avons un territoire limité. Nous sommes une île. Nous ne pouvons nous agrandir. Il faut maintenir un équilibre. Il en va aussi de l'intérêt des touristes".
Depuis l'année dernière, une taxe pour développer le tourisme durable permet de préserver certains espaces naturels de la foule mais cet été annonce une nouvelle fréquentation record.
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