(Belga) Une cinquantaine de personnes, selon les organisateurs, ont manifesté jeudi soir à partir de 18h00 devant l'ambassade de Hongrie en région bruxelloise, située avenue du Vert Chasseur à Uccle, en soutien aux citoyens hongrois LGBT+ (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et autres) dont les droits sont menacés par un projet d'amendements de la constitution.
Le sigle LGBT+ a été écrit sur le sol avec des bougies. Les manifestants ont scandé des slogans comme "LGBT égalité". Dans la foule figuraient notamment le sénateur Orry Van de Wauwer, la députée fédérale Sophie Rohonyi et le défenseur de la communauté LGBT+ Rémy Bonny. "Lors du premier confinement, le parlement a adopté l'article 33, qui interdit toute reconnaissance légale des personnes transgenres", a relevé ce dernier dans un discours. "Cette fois, le parlement veut aller plus loin en modifiant la Constitution et donc en déclarant officiellement toutes les personnes LGBT+ comme des citoyens de seconde zone". C'est le droit d'adopter qui pourrait être retiré aux couples homosexuels si le projet visant à spécifier dans la constitution hongroise que la mère est une femme et le père un homme était adopté. "On voulait montrer le soutien de la société civile aux LGBT+ hongrois, que les gens se soucient des droits des minorités à l'étranger", explique Thierry De Moor, porte-parole de l'ASBL Solidarity Action Brussels, à l'initiative du rassemblement. "On était aussi là pour soutenir les valeurs européennes, qui en ces temps de restructuration budgétaires européennes sont plus que jamais menacées". La Pologne et la Hongrie ont décidé de bloquer le budget européen 2021-2027 et le plan de relance de l'Union européenne (1.850 milliards d'euros en tout) en raison de leur opposition au mécanisme visant à protéger les financements européens contre les atteintes à l'Etat de droit. (Belga)
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