(Belga) Les autorités italiennes ont autorisé lundi soir le navire humanitaire Ocean Viking à débarquer les 176 migrants qui se trouvent à son bord dans le port de Taranto, dans le sud du pays, a annoncé l'ONG sur Twitter.
"Nous sommes soulagés que les 176 rescapés puissent débarquer en lieu sûr sans attente inutile. Nous nous dirigeons actuellement vers le nord", a tweeté SOS Méditerranée France. L'Ocean Viking est le navire de secours en mer de SOS Méditerranée et Médecins sans frontières. Lundi matin, l'ONG demandait aux Etats membres de l'Union européenne de lui assigner un port sûr pour débarquer les migrants qu'elle avait recueillis à bord de l'Ocean Viking samedi et dimanche. L'ONG avait d'abord refusé de débarquer les personnes secourues à Tripoli, comme lui proposaient les autorités libyennes, "en vertu du droit international et des conventions, selon lesquels aucun endroit en Libye ne peut actuellement être considéré comme un lieu sûr", avait expliqué l'ONG. Les 176 migrants recueillis dans le week-end ont été sauvés lors de deux missions distinctes. La première, dans la nuit de samedi à dimanche, a permis de secourir une embarcation qui dérivait au large d'Al Jurf (Tunisie), signalée par les employés d'une plate-forme pétrolière. 74 personnes, tous des hommes, dont certains mineurs, ont été sauvées. Dimanche matin, l'Ocean Viking a secouru 102 personnes au large de Tripoli dont 4 femmes enceintes et 9 enfants de moins de 16 ans. "Jusqu'à présent, les gouvernements de l'UE ont échoué à mettre en place un mécanisme de débarquement prévisible conforme au droit maritime. Les accords ad hoc ne peuvent être la solution. Nous appelons les gouvernements à mettre fin à cette situation inacceptable", a exhorté Fabienne Lassalle, directrice générale adjointe de SOS Méditerranée France. Un "pré-accord" a été trouvé à La Valette (Malte) le 23 septembre entre la France, l'Allemagne, l'Italie et Malte, ces deux derniers pays étant en première ligne pour les arrivées de migrants. Cette initiative doit permettre d'éviter que les bateaux humanitaires ne restent bloqués en mer pendant des semaines en attendant que des pays acceptent, au cas par cas, de les accueillir. (Belga)
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