Il n'y a pas de "lignes rouges" concernant le soutien à l'Ukraine, a indiqué le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, samedi lors d'une interview accordée à la BBC. Les déclarations du chef de la diplomatie française interviennent quelques jours après le tir par Kiev de missiles à longue portée américains et britanniques sur le territoire de la Russie.
Le ministre a ajouté que l'Ukraine pouvait également déployer des missiles français à longue portée contre la Russie "selon la logique de légitime défense". Il n'a toutefois pas voulu confirmer si des armes françaises avaient déjà été utilisées.
Enfin, à la question de savoir si des troupes françaises pourraient également être déployées, le ministre a répondu qu'"aucune option n'est exclue". "Chaque fois que l'armée russe avance d'un kilomètre carré, la menace se rapproche d'un kilomètre carré de l'Europe", a-t-il ponctué.
Moscou a vivement réagi aux déclarations du Quai d'Orsay. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a ainsi déclaré à l'agence de presse officielle TASS que l'autorisation d'utiliser des armes à longue portée "n'est pas un soutien à l'Ukraine, mais plutôt un coup mortel pour l'Ukraine". Cette semaine, l'Ukraine aurait tiré des missiles à longue portée américains et britanniques sur des cibles militaires en Russie.
Depuis juillet de l'année dernière, la France et le Royaume-Uni fournissent également des missiles à longue portée à l'Ukraine. Seule l'Allemagne n'en fournit pas. Le chancelier Olaf Scholz s'oppose en effet catégoriquement à l'envoi de missiles Taurus dans ce pays déchiré par la guerre.
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