La surpopulation carcérale a diminué en Europe depuis 2011 mais demeure un problème dans de nombreux pays, selon un rapport du Conseil de l'Europe dévoilé mardi, qui classe la France parmi les mauvais élèves du continent.
"La densité carcérale pour 100 places est passée de 99 détenus en 2011 à 96 détenus en 2013 et 94 en 2014", selon ce rapport, qui souligne toutefois que les prisons d'Europe restent "proches de la saturation de leur capacité d'accueil, avec 1.600.324 personnes détenues".
Sur les 47 membres de l'organisation paneuropéenne, la France se situe à la 7e place des Etats dont les prisons sont les plus surpeuplées, derrière la Hongrie, la Belgique, la Macédoine, la Grèce, l'Albanie et l'Espagne.
Les taux de suicides dans les prisons françaises s'avèrent aussi sensiblement supérieurs à la moyenne du Conseil de l'Europe, avec 12,4 suicides pour 10.000 personnes incarcérées, contre 7,6 en moyenne.
En 2014, la France ne comptait pourtant que 101 détenus pour 100.000 habitants, quand la moyenne européenne s'établissait à 124 pour 100.000.
"Le surpeuplement entrave considérablement la réinsertion des délinquants et par là même, les possibilités de mieux protéger la société contre la criminalité", a souligné le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjørn Jagland. "Les Etats encore concernés doivent redoubler d'efforts pour venir à bout du problème, en appliquant notamment des mesures alternatives à l'emprisonnement", a-t-il ajouté.
Le rapport établit par ailleurs que les infractions liées aux stupéfiants arrivent en tête des causes d'incarcération en Europe, alors que cette place était précédemment occupée par les vols.
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