Ils avaient tout pour être heureux: des voitures de sport, un bon job pour le père de famille dans le secteur de la pharma et des photos de vacances ensoleillées postées sur les réseaux sociaux dans des destinations lointaines. Pourtant, derrière les portes de leur villa cossue située dans le canton de Vaud en Suisse à quelques minutes du lac Léman, s'est déroulé un drame.
Lundi soir, la police appelée sur place par des voisins inquiets de ne plus rien voir bouger depuis plusieurs jours a retrouvé à l'intérieur de la maison les corps des 3 Wallons sans vie: Michael, Agnès et leur fils de 13 ans, Ryan, tous originaires de Nivelles et résident en Suisse depuis 5 ans.
Une famille discrète et très aisée
Le voisinage est sous le choc. Les langues se délient dans le quartier pour décrire cette famille très discrète. "La maman avait toujours l'air si triste", se rappelle une voisine. "Ils possédaient 2 Porsches", avait remarqué un voisin. "Le père avait mentionné avoir travaillé pour Merck et avait un bon job dans la pharma", se souvient un autre. "Ils disaient à peine bonjour", fait remarquer une habitante de la rue, témoignant dans le journal 20 minutes.
"Samedi, quand des pluies intenses se sont abattues sur la région, personne ne s'est empressé de retirer le linge qui était étendu à l'extérieur sur le séchoir dans le jardin", raconte une voisine, qui observait la scène depuis sa fenêtre. "J'ai su tout de suite que quelque chose clochait", explique-t-elle. Devant la façade de la maison, un vélo bleu semble être figé dans le temps.
La police dépêchée sur place lundi soir suite à l'appel de voisins inquiets retrouve dans la maison les 3 corps sans vie, mais aucune trace de l'utilisation d'une éventuelle arme à feu. "La thèse du drame familial est privilégiée", annonce la police.
La famille en Belgique commençait à s'inquiéter aussi
La maman d'Agnès et grand-mère du petit Ryan, contactée par les journaux du groupe Sud Presse, révèle que depuis dimanche elle n'avait plus eu de nouvelles: "Je ne sais rien. Tant que l'enquête n'a pas abouti, on ne nous dit rien. (...) On s'appelait tous les dimanches via Messenger et ce dimanche, je n'ai pas eu de réponse."
Etant donné les intempéries qui s'étaient abattues dans la région et les dégâts occasionnés, la maman d'Agnès en a conclu que les moyens de communication avaient peut-être été coupés, jusqu'à ce qu'elle apprenne la terrible nouvelle.
Le frère de Michael, le père de famille, compte se rendre sur place dès qu'il aura plus de nouvelles.
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