(Belga) Le gouvernement britannique a sommé lundi les promoteurs immobiliers de payer pour remplacer les revêtements dangereux du type de celui incriminé dans l'incendie meurtrier de la tour Grenfell à Londres en 2017, cherchant ainsi à régler un dossier politiquement délicat.
Le revêtement posé sur cette tour située au coeur de Londres, composé de plaques de composite d'aluminium et polyéthylène (plastique), avait été mis en cause dans la virulence de l'incendie qui avait ravagé l'immeuble dans la nuit du 13 au 14 juin 2017, faisant 71 morts ainsi qu'un bébé mort-né. Depuis, les propriétaires de logements construits avec des matériaux similaires sont piégés dans des appartements dangereux et invendables. Alors que ce dossier plombe le gouvernement de Boris Johnson, le ministre du Logement, Michael Gove, doit présenter son plan aux députés lundi après-midi. Ces propositions doivent remplacer celles présentées l'année dernière, qui mettaient les propriétaires à contribution pour ces travaux extrêmement couteux et alimentaient la colère grandissante contre le pouvoir. "Mon principe directeur est que les locataires ne devraient pas être tenus responsables du paiement de travaux qui n'étaient pas de leur responsabilité en premier lieu, et que ce sont les propriétaires de ces bâtiments ou ceux qui étaient responsables de leur construction qui devraient payer", a déclaré Michael Gove à la BBC. Selon le projet du gouvernement, les constructeurs devraient commencer à contribuer pour couvrir le "coût total impayé" de l'intervention sur ces revêtements dangereux, qu'il estime à 4 milliards de livres (4,8 milliards d'euros). Faute d'action de leur part d'ici début mars, ils s'exposeraient à des mesures de rétorsion de la part du gouvernement. Le ministre a appelé les promoteurs immobiliers à assumer leurs responsabilités, les avertissant que dans le cas contraire, ils risqueraient d'être frappés au porte-monnaie, menaçant d'utiliser "les moyens légaux" voire si besoin la fiscalité. (Belga)
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