Le gouvernement britannique a défendu lundi la réorganisation du cabinet du Premier ministre Keir Starmer, au lendemain du départ de la dirigeante très critiquée de cette instance, à peine trois mois après le retour au pouvoir des travaillistes.
La cheffe de cabinet de Keir Starmer, Sue Gray, a annoncé dimanche qu'elle démissionnait après des semaines de polémiques sur son rôle, sa rémunération et ses relations avec d'autres ténors du Labour.
Son départ a encore accentué l'impression de flottement au sommet du gouvernement britannique qui fêtera ses premiers 100 jours cette semaine mais qui s'est retrouvé englué ces dernières semaines dans une polémique sur des cadeaux reçus par Keir Starmer et plusieurs ministres de la part d'entreprises et de riches donateurs.
Le Premier ministre "a pris les décisions visant à s'assurer que nous avons les structures en place pour agir au mieux pour le pays et a procédé à plusieurs nominations pour renforcer le fonctionnement de Downing Street", a fait valoir lundi son porte-parole.
Keir Starmer a vu sa popularité décliner depuis son arrivée à Downing Street en juillet, certaines de ses premières mesures - comme la suppression d'un chèque énergie - et la promesse d'un budget "douloureux" fin octobre ayant suscité des inquiétudes chez les Britanniques.
La cheffe de cabinet démissionnaire a été remplacée par Morgan McSweeney, l'ancien directeur général de la campagne électorale du Labour et ex-dirigeant du mouvement Labour Together, qui a contribué à la reprise en main par Keir Starmer du parti après le départ de son prédécesseur Jeremy Corbyn.
Là où Sue Gray était seule à la manoeuvre, ce qui lui avait valu des critiques, son successeur sera doté de deux adjoints.
Cette responsable s'était notamment fait connaître pour avoir mené l'enquête sur le "partygate", ces fêtes organisées par Downing Street pendant la pandémie de Covid-19 et qui ont contribué à la chute de l'ancien Premier ministre Boris Johnson.
Dimanche, elle a expliqué sa démission par le fait que "les nombreux commentaires sur ses fonctions risquaient de détourner l'attention du travail essentiel du gouvernement" dans sa mission de réforme du Royaume-Uni.
Le Premier ministre l'a remerciée pour son "soutien" et a salué son travail.
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