Les Allemands se sont rués samedi sur les supermarchés de la chaîne Aldi pour acheter les premiers tests antigéniques contre le coronavirus vendus dans le commerce, dont les stocks se sont épuisés en quelques heures.
La chaîne rivale Lidl a pour sa part vu son site web saturé après avoir mis en vente en ligne des kits de test à domicile. "Nous voulons assurer à tous ceux qui sont repartis les mains vides que de nouveaux stocks sont attendus dans les prochains jours", a déclaré un porte-parole d'Aldi au journal Bild. Le gouvernement allemand compte sur la pratique massive des tests antigéniques pour mener sa stratégie de déverrouillage progressif du dispositif anti-Covid, face au mécontentement croissant de l'opinion, alors que le rythme des vaccinations demeure lent.
A parti de lundi, tous les Allemands auront droit à un test antigénique gratuit par semaine, effectué par des professionnels dans les pharmaciens ou les centres de test agréés. Plusieurs fabricants ont également reçu le feu vert pour des kits de tests à domicile. L'objectif est de donner plus de liberté à la population après des mois de restrictions, mais les experts soulignent que les tests rapides sont moins fiables que les tests PCR et que les mesures de protection doivent être maintenues même en cas de test négatif. La chaîne Aldi limite la vente à un paquet de cinq tests par personne, d'un coût de 24,99 euros. Le test est effectué par prélèvement nasal et le résultat apparait en 15 minutes.
Lidl propose également des paquets de cinq tests pour 21,99 euros. Les tests seront également mis à la vente dans les principales pharmacies et d'autres établissements à travers le pays dans les prochains jours. Le ministre de la Santé, Jens Spahn, critiqué pour la lenteur de la campagne de vaccination, a promis qu'il y aurait des tests antigéniques en quantité "plus que suffisante" pour tous, dont 50 millions de tests gratuits par mois. Mais certains se sont demandés si les autorités locales étaient prêtes à faire face à l'énorme demande. Manuela Schwesig, la ministre-présidente sociale-démocrate du Mecklembourg-Poméranie (nord), a déclaré que les supermarchés étaient mieux préparés que le gouvernement fédéral. "Je ne comprends pas pourquoi les tests rapides sont déjà vendus par les chaînes de discount, mais doivent encore être commandés pour les crèches et les écoles", a-t-elle dit.
La chancelière Angela Merkel avait accepté mercredi soir un déverrouillage progressif du dispositif anti-Covid, cédant à un mécontentement croissant dans l'opinion et au sein de son propre gouvernement à sept mois des élections législatives, mais les chiffres ne s'améliorent pas et sont même en hausse certains jours. Samedi, le pays a recensé 9.557 nouveaux cas de coronavirus et 300 décès, selon l'institut Robert Koch.
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