Didier Reynders était l'invité de Pascal Vrebos ce dimanche sur RTL TVI. Interrogé sur l'action des institutions européennes pour aider les ménages face aux prix des énergies, le Commissaire européen à la Justice a annoncé qu'un nouvel accord devrait être bientôt conclu. Selon l'élu du Mouvement réformateur, les pays membres de l'Union européenne (UE) devront bientôt acheter de façon commune 15% des volumes de gaz commandés. En achetant ensemble, l'objectif est d'avoir plus de poids pour négocier les prix.
"Je crois que ça pourra être accepté par les États membres de dire que 15% des volumes commandés seraient obligatoirement achetés en commun par les compagnies qui utilisent ce gaz", a déclaré Didier Reynders.
Juste avant son interview, le commissaire européen participait justement à une réunion avec la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et d'autres commissaires.
La Commission européenne est attendue sur des propositions concrètes pour modérer les prix élevés de l'énergie, en vue du sommet européen de ces jeudi et vendredi, puis d'une réunion des ministres de l'Énergie la semaine suivante. Un plafonnement des prix du gaz est réclamé par plusieurs pays, dont la Belgique, mais d'autres, Allemagne en tête, craignent qu'un prix plafonné ne pousse les fournisseurs à se détourner d'eux.
Une piste en gestation depuis plusieurs mois est celle des achats conjoints, qui verrait l'UE profiter de son marché unique pour imposer son poids dans une négociation avec les fournisseurs, lors de la prochaine saison de remplissage des réserves de gaz. "Concernant le prix sur le gaz, ce que nous allons faire maintenant, c'est d'abord demander d'acheter en commun. Les États membres disaient: 'volontairement, oui'. On voudrait que ce soit obligatoire", a expliqué Didier Reynders. "Et puis, négocier avec des pays partenaires. La Norvège, les États-Unis nous vendent du gaz. On peut quand même leur demander de faire un effort. Les États-Unis vendent du gaz beaucoup plus cher que le prix dans le pays. Mais le vrai débat qui divise les États membres, c'est la peur de fixer un prix trop bas et d'être privés de fournitures. C'est là l'équilibre à trouver. On essaie de convaincre les États membres d'avancer dans cette voie".
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