Certaines familles des victimes de la tuerie de masse survenue à Nice jeudi soir sont toujours à la recherche de leurs proches et multiplient les appels, notamment sur les réseaux sociaux. L'identification des victimes est en cours et risque de prendre un certain temps.
De nombreuses bouteilles à la mer sont jetées sur Twitter dans l'espoir d'avoir des nouvelles des personnes portées disparues après la tuerie de masse survenue à Nice. "Je cherche encore Lucas, il était à Nice", écrit un Twitto sur le réseau social. "Je recherche mon amie Charlotte, elle a 15 ans, elle ne répond pas aux messages", dit une autre personne, désespérée.
Jeudi soir, alors qu'il était au volant d'un camion de 19 tonnes, un homme a foncé sur la foule massée pour profiter des festivités du 14 juillet, Fête nationale française. L'individu a tué 84 personnes selon un bilan provisoire qui fait aussi état de nombreux blessés. De nombreuses personnes sont sans nouvelle de leurs proches et tentent par tous les moyens d'être informés de leur état. Sur Twitter, pour centraliser les recherches il y a d’abord le mot-clé #RechercheNice. On découvre des noms et des visages, souvent accompagnés des caractéristiques physiques des personnes portées disparues.
Certains comptent centralisent les demandes
Il y aussi un compte twitter "@nice6recherches" pour tout centraliser, regrouper les avis de recherches et faciliter les prises de nouvelles. Les tweets sont alors relayés de nombreuses fois. Certains proches ont eu la chance de retrouver saines et sauves les personnes qu'ils cherchaient.
L'attaque a fait de nombreuses victimes étrangères
Les avis sur Twitter sont parfois en italiens, en anglais. Car l'attaque a fait de nombreuses victimes de nationalités différentes. Des touristes, probablement. Parmi les premières victimes étrangères identifiées figurent trois Allemands, un enseignant et deux lycéennes, selon des informations de presse. Deux Américains, selon le porte-parole du Département d'Etat, John Kirby. Ces deux victimes sont, selon le quotidien texan Austin American-Statesman, Sean Copeland, 51 ans, et son fils Brodie, 11 ans. Originaires du Texas, ils étaient en vacances en famille à Nice après avoir séjourné à Pampelune et Barcelone, en Espagne. Une Suissesse, selon le ministère suisse des Affaires étrangères, qui n'a pas donné plus de précision. La commune de Caslano dans la région du Tessin a confirmé le décès d'une Tessinoise de 54 ans originaire d'Agno. Une Russe a également perdu la vie dans l'attentat, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères. Selon le site russe Novosti-24, certte étudiante de 20 ans s'appelait Viktoria Savtchenko et passait des vacances en France avec une amie qui a été blessée aux jambes. - Une Arménienne a été tuée lors de l'attaque, selon le ministère arménien des Affaires étrangères. Un Ukrainien a été tué et un autre blessé, selon le ministre des Affaires étrangères Pavlo Klimkin.
Par ailleurs, le ministère belge des Affaires étrangères a indiqué être sans nouvelles d'une vingtaine de ressortissants belges. Parmi les dizaines de blessés enregistrés, figurent au moins un Britannique, selon Londres, et deux Roumains, actuellement hospitalisés, selon Bucarest.
Interpol envoie des experts en identification
Pour aider les enquêteurs à avancer, Interpol envoie une équipe de spécialistes à Nice, dont des experts en identification de victimes étrangères, a annoncé vendredi l'organisation internationale de coopération policière. Cette équipe de "Réponse aux incidents" (Incident Response Team, IRT) comprend aussi des spécialistes du terrorisme et du renseignement qui pourront mettre à profit les bases de données d'Interpol, organisation qui compte 190 pays membres, basée à Lyon.
"Au nom de la communauté policière mondiale, Interpol condamne de la façon la plus ferme cette attaque lâche et horrible", a déclaré son secrétaire général, Jürgen Stock, dans un communiqué, en exprimant sa "totale solidarité" avec la France.
Un processus d'identification des victimes
Interpol dispose d'un processus d'identification des victimes (DVI - disaster victims identification guidelines) internationalement reconnu, qui consiste à collecter et à comparer des échantillons d'ADN, des empreintes digitales ou dentaires avec d'autres récupérés à leur domicile ou fournis par les familles des victimes via le réseau des bureaux d'Interpol dans le monde.
Des équipes IRT sont généralement envoyées à la demande des autorités du pays touché par des catastrophes majeures, comme le tsunami en 2004, l'accident du vol Air France Rio-Paris en 2009 ou le crash d'un avion de la Germanwings en France l'an dernier.
Vos commentaires