(Belga) "Il faut un passeport pour venir en France. On vous renvoie en Espagne", explique à un migrant le brigadier-chef Stéphane Watremez lors d'un contrôle à la gare de Perpignan, à bord du TGV Barcelone-Paris.
Les contrôles à bord des trains sont systématiques à la gare de Perpignan et le doublement des forces de contrôles aux frontières du pays, annoncé la semaine dernière par le président français Emmanuel Macron, est déjà visible, passant de quatre ou cinq policiers à une dizaine lors de ces opérations. Lors du premier arrêt de ce train en territoire français, trois personnes ont été interpellées pour défaut de document: une Vénézuélienne, un Mauritanien et un Pakistanais. "C'est le quotidien, actuellement il y a beaucoup de passages", précise le policier de la PAF. Ces trois personnes, et les 14 autres interceptées dans le train précédent, seront renvoyées en Espagne conformément à l'accord de Malaga signé en 2002, qui permet de renvoyer les personnes contrôlées sans papier dans un délai de quatre heures. "Par rapport à 2019, on a constaté une hausse de 25% des interpellations sur les trois premiers mois de l'année et une augmentation de 50% entre juillet et septembre après le premier confinement", explique Yannick Garden, commandant de la police aux frontières (PAF) des Pyrénées-Orientales. Depuis le début de l'année, les forces de l'ordre ont procédé à plus de 11.000 interpellations, comptant notamment les refus d'entrées et les réadmissions à la frontière, poursuit-il. "C'est le résultat d'une forte pression migratoire sur les côtes espagnoles, en Andalousie et sur les îles Canaries, avec des personnes qui arrivent d'Afrique du Nord, principalement du Maroc et d'Algérie". Outre le renforcement de la surveillance des frontières, le chef de l'Etat français a aussi annoncé vouloir changer "en profondeur" les règles de l'espace Schengen. (Belga)
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