Vacances de fin d'année, vaccination contre le coronavirus, budget européen... "Il était important que la France et la Belgique se parlent urgemment", a commenté le Premier ministre Alexander De Croo après sa rencontre avec le président français Emmanuel Macron, mardi à Paris.
Alexander De Croo a passé en début d'après-midi les grilles de l'Elysée pour ce qui constituait son premier déplacement à l'étranger en tant que Premier ministre. Fin octobre, sa visite prévue aux Pays-Bas avait dû être annulée en raison de la situation sanitaire. Après avoir été accueilli sur le perron, il s'est entretenu durant une heure avec le président de la République. MM. De Croo et Macron ont en premier lieu évoqué la pandémie de coronavirus, mais aussi la lutte contre le terrorisme, l'énergie, le climat ou encore les relations extérieures de l'Europe, et plus particulièrement un "nouvel agenda" avec les Etats-Unis ainsi que l'accord sur le Brexit. Le Premier ministre belge a insisté sur les nombreux défis auxquels l'UE était confrontée. Pour y faire face, les Européens doivent être "de meilleurs alliés", a-t-il déclaré. "La vision de M. Macron d'une Europe plus géopolitique, prête à jouer son rôle de manière plus offensive sur la scène internationale, est une chose avec laquelle je suis tout à fait aligné", a confirmé M. De Croo lors d'une interview avec l'agence Belga. Le chef du gouvernement belge s'est aussi félicité de la coopération au sein de l'Union concernant la crise sanitaire. "On a eu des difficultés au départ, mais on a pu sauvegarder le fonctionnement du marché unique, et personne n'avait pensé qu'on pourrait parvenir aussi vite à un vaccin, avec une coopération intense qui a porté ses fruits à court terme. On a préfinancé des projets et les résultats arrivent, la mutualisation des efforts est un vrai succès."
Le président Macron a renchéri en annonçant qu'après une première phase destinée au personnel des soins de santé et aux publics plus vulnérables - comme c'est prévu en Belgique -, une campagne de vaccination à grande échelle débuterait au printemps. Au sujet sensible des vacances d'hiver, Alexander De Croo a rappelé qu'il "appréciait beaucoup" la position française, et notamment le fait décourager les voyages vers les stations de ski en imposant la fermeture des remontées mécaniques. Le président Macron a ajouté que des mesures "dissuasives et restrictives" seraient mises en place pour ceux qui seraient tentés d'aller s'adonner aux plaisirs de la glisse dans des pays voisins moins stricts, comme la Suisse. "Une coopération entre États membres mais aussi avec les pays voisins est nécessaire sur ce point", a conclu le Premier ministre belge. Les deux hommes se retrouveront à Bruxelles dès la semaine prochaine pour un Conseil européen qui devra également se pencher sur la question du budget, actuellement plombée par les difficultés posées par la Hongrie et la Pologne. "Il n'y a pas beaucoup d'avancées pour l'instant, mais on fait confiance au président du Conseil Charles Michel et à la chancelière allemande Angela Merkel pour trouver une solution", a commenté M. De Croo.
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