Vers 09h00 ce jeudi, un homme a attaqué à l'arme blanche des paroissiens qui se trouvaient à l'intérieur de la basilique Notre-Dame, en plein coeur de Nice. Selon le maire de la ville, Christian Estrosi, l'alerte a été donnée par une personne qui a activé une borne de sécurité, proche de l'église, reliée à la police municipale. Trois personnes ont été tuées. Selon des sources proches du dossier, une femme a été égorgée à l'intérieur de l'église par l'auteur de l'attaque, qui a tenté de la décapiter. Un homme a été trouvé mort, également à l'intérieur de l'église. Une femme blessée au couteau a réussi à s'enfuir pour se réfugier dans un bar tout proche où elle est décédé peu après.
L'auteur a été rapidement interpellé par des policiers municipaux et nationaux intervenus sur place, selon les premiers éléments de l'enquête. Il a été blessé par balle et transporté à l'hôpital Pasteur de la ville. Dans un premier temps, des sources policières ont évoqué des blessés, mais en fin de matinée, le bilan de trois morts semblait définitif.
Climat de hautes tensions en France
Ancien commissaire divisionnaire à la Sûreté de l'État, André Jacob était l'invité du RTL Info 13 heures. Il estime que "ce type d'attentats n'est pas à exclure en Belgique" avant de rappeler qu'un individu a été arrêté devant le commissariat de police de Bruxelles il y a quelques jours en possession d'une mallette contenant des armes blanches. Il tempère toutefois en insistant sur le climat particulièrement tendu en France actuellement, notamment depuis l'ouverture du procès de l'attentat contre la rédaction du journal Charlie Hebdo le 2 septembre dernier.
"Des objectifs emblématiques ont été attaqués en France. Un professeur d'histoire-géographie, donc on vis l'enseignement. Ce qui est déjà fait en Afrique, notamment au Niger, ce sont toujours des enseignants qui apportent une autre vision des choses qui sont attaqués. Et également une église qui est la représentation des chrétiens. Donc la situation est beaucoup plus tendue en France et je ne pense pas qu'on arriverait à une telle situation en Belgique. Et dès lors, il serait normal que l'organe de coordination de la menace ne bouge pas du tout son degré de menace", estime André Jacob.
Selon lui, ce type d'attaques, comme celles qui ont eu lieu récemment en France, isolé et rapide avec des armes blanches est "complètement incontrôlable pour les services de renseignement et de police". "Et déjà à l'époque de sa 'splendeur', Daesh avait conseillé aux gens en Europe de prendre tous les moyens possibles pour faire des attaques. Aussi bien des camions béliers, des voitures, des armes blanches, bref tout ce qui pouvait causer des dégâts", conclut cet ancien commissaire.
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