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Attentats de Paris: le patron du Casa Nostra explique pourquoi il a vendu les images de l'attaque (vidéo)

Attentats de Paris: le patron du Casa Nostra explique pourquoi il a vendu les images de l'attaque
 
 

Le restaurant Casa nostra, l'un des sites touchés par les attentats parisiens du 13 novembre, dont le propriétaire avait, selon des médias, vendu très cher une vidéo de l'attaque à un tabloïd britannique, a rouvert officiellement vendredi sur fond de polémique.

Une dizaine de personnes étaient présentes vers 20H00 dans ce restaurant de la rue de la Fontaine au roi, dans le 11e arrondissement de Paris, devant lequel un présentoir avec des dizaines de bougies a été installé. Dans le faits, Casa nostra avait déjà rouvert officieusement le 22 janvier. "J'avais un restaurant qui marchait très bien. On était adorés. Maintenant, même les habitués passent devant sans s'arrêter", a déclaré à la presse Dimitri Mohamadi, le propriétaire, qui explique avoir fait "huit couverts" jeudi contre 60 avant les attentats. Ce ralentissement de son activité l'a selon lui contraint à licencier quatre employés.

Et quand on lui demande quelle est sa version des faits, il indique avoir été mis sous pression par un journaliste. "Il m'a dit 'vends-les, je suis journaliste. Ne t'inquiète pas, c'est ton droit. Si tu ne les vends pas, demain ce sera diffusé à la télévision et tu perdras 50.000 euros comme ça'", a déclaré Dimitri Mohamadi.

La polémique "m'a vraiment blessé. Ça m'a démoralisé. Je suis sous antidépresseurs. Je n'apprécie plus la vie", a-t-il ajouté, affirmant avoir été "agressé deux fois" depuis lors.


Les images de la vente: un "montage"

Des médias, dont Le Petit Journal (LPJ) de Canal +, ont affirmé que M. Mohamadi avait vendu le disque dur de la vidéosurveillance de son établissement le soir de l'attaque pour 50.000 euros au Daily Mail. Un journaliste indépendant présent au moment de la transaction, qu'il avait filmée en caméra cachée, a appuyé ces affirmations. Dimitri Mohamadi a qualifié ces images de "montage".

Les images très violentes, montrant les jihadistes tirer sur le restaurant et les clients se jeter au sol, sont encore visibles sur le site internet du tabloïd britannique.

Casa nostra est l'un des huit lieux attaqués à Paris et Saint-Denis le 13 novembre, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés. Personne n'est mort dans ce restaurant.

La brasserie A la bonne bière, face à Casa nostra, a été le premier des bars et restaurants de l'est parisien à rouvrir, début décembre, dans la liesse générale. Il a été suivi par le Comptoir Voltaire puis Le Carillon.

La mairie de Paris avait bloqué fin novembre une subvention de 40.000 euros pour Casa nostra, qu'elle a délivré aux autres commerçants touchés par les attentats. "Ca m'a encore enfoncé. Même l'Etat pense ça de moi", a soupiré Dimitri Mohamadi.


 

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