En France, des gilets jaunes se sont réveillés avec ce qu'ils considèrent comme "leur deuxième famille", sur un rond-point.
"A Macron !". Un toast ironique à la santé du président français Emmanuel Macron lance les festivités. Ces quelques gilets jaunes ont choisi de passer leur réveillon dans une cabane aménagée sur un rond-point de Somain en France. Sur la table, des pinces de crabes, du foie gras et des terrines en tout genre, distribués gratuitement par des citoyens venus les soutenir. Une opulence inattendue. "Carrément,on n'a même pas ça chez nous quoi. Chez nous on ne peut même pas. Il y a le foie gras, tout ça. Normalement on ne mange pas de foie gras nous", lâche Emmanuelle, un adhérente au mouvement des "gilets jaunes."
Ces gilets jaunes français, actifs depuis six semaines, ont refusé de suspendre leur mouvement durant les fêtes. Loin des débordements violents survenus notamment à Paris, leur action pacifique attire la sympathie de riverains. "C’est une manière d’être avec eux, ce soir à Noël. On pense bien à eux", indique Michel qui apporte de la nourriture aux "gilets jaunes" présents.
"Ca prouve une solidarité entre nous"
Plus tôt dans la journée, ces gilets jaunes ont invité les automobilistes à les rejoindre ou à faire un geste pour les soutenir. La générosité des passants les a surpris. "J’ai 61 ans aujourd’hui, c’est la première fois que je vois un truc pareil. C’est formidable : solidarité humaine, le rapprochement humain, la gentillesse des gens. Enfin, solidarité, solidarité, solidarité", confie Jacques, un retraité "gilet jaune". Christophe est également gilet jaune: "Pour la plupart d’entre eux, ils n'ont pas les moyens de se payer à manger. Les autres jours, donc, le fait d’être tous ensemble dans la même galère, ça prouve une solidarité entre nous."
Bien qu'il s'essouffle, le mouvement des gilets jaunes se poursuit en France. Les mesures annoncées par le président Macron il y a 15 jours n'ont pas suffi. Ces derniers jours encore, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes. Les autorités redoutent de nouvelles actions le soir du réveillon du nouvel an.
Vos commentaires