"Entre 400 et 500 clusters de coronavirus" sont actuellement recensés en France, a affirmé lundi le ministre de la Santé Olivier Véran, précisant toutefois qu'il ne s'agissait pas d'une "deuxième vague", à l'heure où le pays vient d'imposer le masque dans les lieux publics clos.
"Nous constatons qu'il y a des signes inquiétants de reprise épidémique sur le territoire national", a indiqué M. Véran. Les "clusters", des regroupements de cas de Covid-19, se situent notamment dans l'ouest de la France, en Mayenne et en Bretagne, peu touchées par la première vague, mais aussi dans le Grand Est, particulièrement frappé par la maladie au printemps.
Chaque malade contamine en moyenne 1,2 autre personne
"À ce stade, nous sommes très loin de la deuxième vague", a insisté M. Véran. À l'échelle nationale, le taux de reproduction effectif, ou "R effectif", qui mesure le nombre moyen de personnes contaminées par un malade, s'établit à 1,2. Cela signifie que chaque malade du Covid-19 contamine en moyenne 1,2 autre personne, ce qui va dans le sens d'une tendance à l'augmentation de la circulation du virus.
Dans certaines régions particulièrement concernées par ces foyers épidémiologiques, comme la Bretagne, ce taux atteint même 2,6. Au pic de l'épidémie, en France, le taux de reproduction effectif avait dépassé 3, avant de retomber autour de 0,5 après les mesures de confinement. L'enjeu est de le maintenir en dessous de 1 pour que le nombre de nouveaux cas continue de diminuer.
Face à ces premiers signes de reprise, la France a imposé le port du masque dans tous les lieux publics clos comme les magasins, centres commerciaux, administrations, banques ou marchés couverts, à partir de lundi. Cette mesure était déjà obligatoire dans les transports publics depuis le 11 mai. Le non-respect de cette mesure entraînera une amende de 135 euros. Avec plus de 30.100 morts, la France fait partie des pays européens les plus touchés par le coronavirus.
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