Le Premier ministre - et futur président du Conseil européen - Charles Michel a participé ce dimanche aux côtés de plusieurs autres chefs de gouvernement européens invités par le président français Emmanuel Macron à Paris au défilé de la Fête nationale du 14 juillet, placé cette année sous le signe de la coopération militaire européenne.
Le président Emmanuel Macron a ouvert ce dimanche les festivités du 14 juillet en descendant les Champs-Elysées à bord d'un "command car" avant le début du traditionnel défilé militaire, placé cette année sous le signe de la coopération militaire européenne.
Face au Brexit et au relâchement des liens transatlantiques sous l'ère Trump, M. Macron a fait de l'Europe de la défense l'un de ses thèmes de prédilection, jugeant crucial pour le Vieux continent d'accroître son autonomie stratégique, en complément de l'Otan. Pour cette édition 2019, la France a ainsi convié une dizaine de pays européens partenaires de son armée.
Des sifflets émanant de "gilets jaunes" ont été entendus sur le passage du chef de l'Etat, dont c'est le troisième défilé depuis son élection en mai 2017. Il a entamé vers 10H00 la revue des troupes sur la célèbre avenue parisienne aux côtés de son chef d'état-major, avant de rejoindre la tribune présidentielle place de la Concorde, où l'attendaient plusieurs dirigeants européens, dont le Premier ministre Charles Michel et la chancelière allemande Angela Merkel.
Epoustouflant spectacle futuriste
Le champion du monde de jet-ski français Franky Zapata a ensuite offert un époustouflant spectacle futuriste au traditionnel défilé en volant debout, fusil en main, à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol sur son "Flyboard", un engin de son invention, au-dessus des Champs-Elysées.
Cette plateforme volante propulsée par cinq réacteurs à jet d'air, "va permettre de tester différentes utilisations, par exemple une plateforme logistique volante ou bien une plateforme d'assaut" pour les militaires, avait commenté plus tôt la ministre des Armées Florence Parly sur France Inter.
Champion d'Europe et du monde de jet-ski, ce Marseillais de 40 ans a d'abord volé sur l'eau. L'engin, véritable machine volante autonome alimentée en kérosène, est doté de cinq mini turboréacteurs qui lui permettent de décoller et d'évoluer jusqu'à 190 km/h, avec une autonomie d'une dizaine de minutes.
Le défilé s'est achevé sur un émouvant tableau composé de blessés des armées françaises, actuellement engagées sur de multiples théâtres, du Moyen-Orient au Sahel.
Trois pensionnaires des Invalides en fauteuil roulant ont défilé place de la Concorde aux côtés de trois militaires récemment blessés en opérations, rejoints par des sportifs blessés de guerre, sous les applaudissements nourris de la foule. Le président français et la chancelière allemande Angela Merkel ont quitté la tribune pour échanger avec eux. Le couple Macron s'est ensuite entretenu avec les familles des militaires morts ou blessés au combat.
Auparavant, le défilé à pied avait débuté avec les emblèmes des dix pays participant à l'Initiative européenne d'intervention (IEI) -- née il y a un an sous l'impulsion du président Macron: France, Belgique, Royaume-Uni, Allemagne, Danemark, Pays-Bas, Estonie, Espagne, Portugal et Finlande.
Le défilé aérien, ouvert par l'emblématique panache de fumigènes bleu-blanc-rouge de la Patrouille de France, intégrait notamment un avion de transport A400M allemand et un C130 espagnol.
Parmi les hélicoptères au-dessus de Paris figuraient deux Chinook britanniques. Le Royaume-Uni, qui met actuellement à disposition de l'armée française trois hélicoptères de transport lourds au Sahel, vient de prolonger son engagement jusqu'en juin 2020.
Au total, quelque 4.300 militaires, 196 véhicules, 237 chevaux, 69 avions et 39 hélicoptères ont été mobilisés.
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