L'émotion est toujours très grande dans la capitale française après les attentats qui ont fait 129 morts et de nombreux blessés, vendredi soir. De nombreux citoyens déposent des fleurs, des bougies ou des lettres sur les lieux des attentats. Des rescapés commencent à raconter l'effroyable soirée qu'ils ont vécue.
A Paris, l'émotion reste vive après les attentats sanglants de vendredi soir. Et la peur a du mal à se dissiper parmi la population. Des pneus qui éclatent se transforment en explosion de camion, des pétards à un mariage deviennent des tirs sur Twitter, une fête provoque un déploiement policier: signe d'une certaine psychose, les fausses alertes se sont multipliées après les attentats parisiens. "Ne diffusez et ne relayez pas de fausses informations ou de fausses rumeurs", a imploré samedi sur Twitter la préfecture de police de Paris.
"J'ai vu la mort et il a fallu courir pour nos vies"
Si les habitants de la capitale française restent sous le choc, les rescapés, eux, réalisent à peine qu'ils ont frôlé la mort et qu'ils ont sans doute eu beaucoup de chance. "Je n'ai pas dormi depuis que c'est arrivé. Les gens étaient les uns sur les autres. On dit qu'il faut le voir en vrai pour comprendre. Et en effet c'est pire que ce qu'on peut entendre à la télé. J'ai vu la mort et il a fallu courir pour nos vies", a confié une jeune femme.
"On avait peur, oui forcément. En plus on se sentait vraiment pris au piège, on se sentait coincé, il n'y avait pas d'issue. On essayait de démonter le plafond mais on ne pouvait pas sortir. On était comme des rats, pris au piège", a indiqué une dame qui se trouvait au concert dans la salle du Bataclan.
"Je suis venue parce que j'ai été blessée. J'ai été piétinée et j'ai pris une balle dans le pied. Rien de grave. J'ai eu de la chance, beaucoup de chance par rapport à d'autres", a expliqué une autre rescapée sortie de l'hôpital.
Les Parisiens continuent d'affluer
Deux jours après le drame, la devanture du Bataclan affichait toujours le nom du groupe qui se produisait sur scène lors de l'attaque -Eagles of Death Metal- et l'entrée était toujours cachée par une grande bâche blanche.
Le quartier, paisible et silencieux en début de matinée, commençait à s'animer à la mi-journée. Les commerces et les cafés ouvraient petit à petit et la circulation reprenait son cours, entre les camions-régie des télévisions venues du monde entier.
Une rose à la main, les Parisiens continuaient dimanche d'affluer pour rendre hommage aux victimes des attentats. En famille, à vélo, en prenant des selfies ou en allumant une bougie, ils ressentaient le besoin de "toucher du doigt" ce qui s'est passé.
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