La vérité va-t-elle enfin surgir dans l'affaire sur la disparition d'Estelle Mouzin en France? Âgée de 9 ans, la fillette avait disparu le 9 janvier 2009 dans une petite ville de Seine-et-Marne en région parisienne. 16 ans d'enquête, des dizaines de pistes étudiées mais aucune n'a finalement abouti. Mais un nouvel élément pourrait faire tomber l'alibi de Michel Fourniret et l'accuser.
Michel Fourniret a toujours affirmé qu'il se trouvait dans sa maison en Sart-Custinne, en Belgique, le 9 janvier 2003. Selon lui, un appel passé depuis son téléphone fixe à son fils à 20h est la preuve qu'il ne pouvait pas se trouver à Germantes, lieu de disparition d'Estelle Mouzin. En 2005, Monique Olivier avait confirmé cet alibi lors de son audition. Mais aujourd'hui, elle semble moins catégorique sur la présence de Fourniret ce jour-là. Au-delà de ce point précis, a-t-elle autre chose à dire? Michel Fourniret lui a-t-il parlé d'Estelle Mouzin? Pourquoi avait-il une photo de la fillette et enregistré un reportage télé sur l'affaire ?
Les enquêteurs restent prudent quant à ce possible nouvel élément. Depuis 16 ans, la piste Fourniret a été activée, abandonnée et relancée sans jamais aboutir.
Rappel des faits
Alors âgée de neuf ans, Estelle Mouzin avait disparu un soir de janvier 2003, tandis qu'elle rentrait de l'école à Guermantes (Seine-et-Marne). Son corps n'a jamais été retrouvé et les nombreuses pistes envisagées par les enquêteurs n'ont rien donné. Début 2007, la police avait une première fois mis hors de cause dans cette affaire "l'ogre des Ardennes", condamné deux fois à la perpétuité dans d'autres dossiers.
Six ans plus tard, l'expertise de milliers de poils et cheveux prélevés dans sa voiture n'avait pas non plus permis de trouver de traces de la jeune fille. L'avocat de Michel Fourniret avait alors rappelé que son client niait tout lien avec l'affaire. Interrogé par les enquêteurs fin 2017, Fourniret avait une nouvelle fois affirmé n'avoir "rien à voir avec l'affaire" Mouzin. Face aux policiers de la PJ de Versailles, qui l'avaient déjà entendu à trois reprises dans le passé sur ce dossier, il a toujours contesté son implication à chaque fois, avait dit à l'AFP une source policière.
Vos commentaires