Les écologistes se sont prononcés dimanche pour la semaine des quatre jours avec embauche compensatoire lors d'un "Ecolab" sur la redistribution du temps de travail à Namur.
Pour les Verts, une telle mesure contribuerait à la création de nouveaux emplois, une amélioration de la qualité du travail et une meilleure distribution des richesses sans accentuer la pression sur les ressources naturelles. Le marché de l'emploi se caractérise par un chômage structurel important, plus de maladies professionnelles et de temps partiels subis, principalement par des femmes, constate Ecolo. Les partis traditionnels misent sur des réductions de cotisation non-conditionnées à la création effective d'emplois, une flexibilisation accrue des contrats de travail et un retour de la croissance pour régler le problème du non-emploi. Rien n'indique pourtant que les recettes utilisées contribueront à une croissance suffisante à court ou long terme, ni qu'elles conduiront à de la création d'emplois de qualité, dans un contexte où l'évolution technologique pourrait aboutir à la disparition d'emplois. La croissance du PIB s'accompagne en outre d'une augmentation de la pollution, note Ecolo.
L'idée d'Ecolo est donc: une semaine de quatre jours et 32 heures sans perte de salaire, sur base volontaire, à l'issue d'un accord concerté entre employeurs et employés. Le temps de travail peut être réparti sur une période plus longue que la semaine, en accord avec le travailleur. Une embauche compensatoire de minimum 50% (y compris par augmentation du temps de travail des travailleurs à temps partiel au sein de l'entreprise) est obligatoire. La mesure est compensée financièrement pour l'employeur via une baisse des cotisations sociales et un budget équivalent à l'activation des allocations de chômage pour les nouveaux emplois créés.
Pour les co-présidents d'Ecolo, Zakia Khattabi et Patrick Dupriez, cela permettrait aux travailleurs de "développer leur sphère personnelle, profiter de plus de temps libre pour profiter de leur famille et des loisirs, mais aussi pour participer à des modes de production et de consommation plus durables (repair café, potagers...) ou lancer leur propre projet économique, social ou culturel". (Belga)
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