Une femme enceinte est morte d'une attaque de chiens samedi dans l'Aisne alors qu'elle promenait le sien. Voici tout ce que l'on sait sur ce drame à ce stade.
Le corps d'une femme, victime d'une attaque de chiens, a été retrouvé samedi dans une forêt de l'Aisne, où elle était partie promener au moins l'un des siens et dans laquelle se tenait au même moment une chasse à courre, a annoncé mardi le parquet de Soissons.
Le décès de cette femme de 29 ans dans la forêt de Retz a "pour origine une hémorragie consécutive à plusieurs morsures de chiens aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu'à la tête", a indiqué le procureur de Soissons, Frédéric Trinh, dans un communiqué.
Que s'est-il passé?
Elisa Pilarski était âgée de 29 ans. Elle était originaire de Rebenacq (Pyrénées-Atlantiques). Elle partageait sa vie avec son compagnon, Christophe, et était enceinte de 6 mois. Selon des informations rapportées par Le Parisien, le couple possédait 5 chiens de race american staffordshire. Passionnés d'animaux, Elisa et Christophe s'étaient rencontrés lors d'un concours canin.
Samedi 16 novembre, la jeune femme enceinte décide de se promener en forêt avec l'un de ses cinq chiens en bordure de la forêt de Retz, à Saint-Pierre-Aigle. Elle se trouve seule et n'est pas rassurée.
Le Parisien rapporte que la jeune femme poste un message à 12h16 sur Facebook. Elle raconte avoir eu une altercation avec le propriétaire d'un "malinois qui n'était pas attaché". Peu après 13h, elle appelle son compagnon qui travaille à l'aéroport de Roissy, à 70 kilomètres de la forêt de Retz. Selon les déclarations de ce dernier, elle lui avait alors signalé "la présence de chiens menaçants".
45 minutes plus tard, Christophe rejoint sa compagne sur place. Elle ne répond plus à ses appels, il est inquiet. A nos confrères de BFM TV, il a raconté avoir croisé "des chiens de chasse dans un premier temps, un cavalier", puis vu "une trentaine de chiens" près d'un ravin. C'est là qu'il fait la macabre découverte.
"Quand je suis allé voir dans le ravin, j'ai vu une trentaine de chiens arriver sur moi. Donc, je m'écarte. Quand je me penche à nouveau pour regarder où était Curtis (le chien du couple qu'Elisa Pilarski promenait, ndlr), je pense qu'il est sur un tronc d'arbre. Je descends le précipice pour le chercher et en m'approchant, j'ai découvert qu'il ne s'agissait pas d'un tronc d'arbre. Il s'agissait du ventre de ma femme qui était à découvert. Elle a été déshabillée entièrement. Elle était dévorée de partout", a-t-il confié.
La police est rapidement prévenue et dépêchée sur place.
Que montrent les premières conclusions de l'enquête?
L'enquête montre qu'Elisa a été victime d'une "hémorragie consécutive à plusieurs morsures aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu'à la tête".
Des prélèvements génétiques ont effectués "sur 67 chiens" pour identifier les animaux l'ayant attaquée. Ils devront être analysés pendant plusieurs jours, a indiqué le parquet de Soissons.
Une information judiciaire contre X a été ouverte pour "homicide involontaire par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement résultant de l'agression commise par des chiens".
La Société de Venerie a souligné, dans un communiqué publié dans la soirée, que "rien ne démontre l'implication des chiens de chasse dans le décès de cette femme". Cette société fédère toutes les associations de chasse à courre françaises. Selon elle, les meutes de chasse à courre comptent en France plus de 30.000 chiens, répartis dans 390 équipages. "Ces chiens sont dressés pour chasser un animal particulier et obéir en toute circonstance à l'homme", indique-t-elle.
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