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Est-ce réellement possible de reconstruire Notre-Dame en seulement 5 ans comme le promet Macron?

Est-ce réellement possible de reconstruire Notre-Dame en seulement 5 ans comme le promet Macron?
© Images Belga
 
Notre-Dame
 

Mardi soir, Emmanuel Macron a annoncé vouloir reconstruire la cathédrale en seulement 5 ans. Le délais semble court mais cela devrait être possible. A condition de régler de nombreux problèmes notamment celui de la main d'oeuvre.

"Nous rebâtirons la cathédrale plus belle encore et je veux que ce soit achevé d'ici cinq années", a déclaré dans une allocution télévisée mardi soir le chef de l'Etat. 5 ans pour faire de ce drame un mauvais souvenir? Est-ce réellement possible? La plupart des architectes spécialisés l'assurent.

"Le toit, les structures en bois, tout cela peut être reconstruit, même en moins de 5 ans", indique Roger Lewis, Professeur émérite à l’école d’architecture de l’Université du Maryland.

Une condition s'impose tout de même. Il faut faire un état des lieux le plus rapidement possible. "Aujourd'hui, on ne sait pas comment les voutes se sont effondrées et quel est leur état précis", remarque Stéphane Bernault, architecte du patrimoine. Il est ensuite primordial de reconstruire la charpente. Pour cela, 1.300 chênes sont nécessaires. Un assureur français qui possède une forêt dans l’Eure a décidé de les offrir. Pourtant, couper les arbres puis faire sécher le bois peut prendre jusqu’à 2 ans.


Un concours ouvert aux architectes du monde

Pour gagner du temps, une entreprise française lance un appel sur Facebook à tous les charpentiers de France. "Un bureau d'études pourrait modéliser l'ensemble de la structure et répartir des travaux à exécuter sur 200, 300, voire 400 entreprises", affirme un représentant.  

Il va aussi falloir redessiner la flèche qui s'est effondrée durant l’incendie. L’idée du gouvernement : lancer un concours ouvert aux architectes du monde entier.

Dans tous les cas, un dernier problème va se poser : la main d’oeuvre disponible. Tailleurs de pierre, charpentiers, couvreurs… Il sera difficile d’en mobiliser en suffisance sans impacter d’autres chantiers pour les 5 années à venir.


 

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