(Belga) Emmanuel Macron a annoncé jeudi un aménagement des règles de confinement pour les personnes autistes, en les autorisant à sortir "un peu plus souvent" pour se rendre sur les lieux habituellement fréquentés, "porteurs de repères rassurants".
À l'occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, le chef de l'État a adressé un message vidéo aux personnes souffrant de troubles du spectre autistique et à leurs accompagnants, qui connaissent une période "difficile" avec la crise du coronavirus. "Depuis le confinement qui a débuté le 16 mars, vos habitudes ont changé et vous êtes peut-être un peu perdus", déclare-t-il aux personnes autistes. "Vous aviez l'habitude d'aller travailler ou d'étudier tous les jours quelque part, et du jour au lendemain tout cela n'était plus possible (...) Vous aviez l'habitude de sortir de chez vous quand vous le vouliez, et du jour au lendemain, vous avez dû rester chez vous". "Je sais que vous ne voulez qu'une seule chose: qu'on vous rende votre vie d'avant", ajoute Emmanuel Macron, car "pour certains d'entre vous, rester enfermé chez soi est une épreuve" qui "fait parfois monter une angoisse", "dure pour vous et pour vos proches". Il précise qu'un formulaire d'attestation adapté spécialement pour eux et leurs accompagnants leur permettra de "sortir un peu plus souvent", tout en leur demandant de continuer à respecter les gestes barrières. Cet assouplissement est "une bonne chose, c'était très attendu par les associations et les familles", a réagi Christine Meignien, présidente de la fédération "Sésame Autisme". "Quand vous changez l'emploi du temps d'une personne autiste, ça génère des angoisses et des troubles du comportement qui peuvent être extrêmement violents", a-t-elle témoigné. De ce fait, les conditions de confinement qui prévalaient jusqu'à présent pouvaient entraîner "des mises en danger des personnes autistes et de leur famille", selon elle. "On a eu des cas où les pompiers ont dû intervenir pour des crises violentes". "Pour certains, ce qui va les apaiser c'est un tour en voiture, ou une balade de plusieurs heures à pied. Donc on a dit depuis le début qu'il fallait nous autoriser à nous éloigner de plus d'un kilomètre pour aller par exemple courir ou crier dans une forêt... Sinon ça ne sera pas tenable, ni pour les familles ni pour les établissements", a commenté Mme Meignien. (Belga)
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