Des engins explosifs factices destinés à des exercices de sécurité ont été découverts par accident à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle vendredi dernier par des salariés de Fedex, furieux de ne pas avoir été informés du transport de tels colis, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
Vers 22H00 vendredi, des salariés de la compagnie américaine de colis traitent un fret en provenance des États-Unis et à destination de la Tunisie lorsqu'un des colis s'éventre, dévoilant une cocotte-minute remplie de vis et de boulons.
Après un mouvement de recul, les salariés se rendent compte qu'un conteneur transporte d'autres dispositifs similaires, accompagnés de ce qui semble être des détonateurs, raconte Frédéric Petit, représentant CGT du personnel de la compagnie. Ils alertent alors leur direction pour "danger imminent" et s'en suit un long moment de flottement, selon le syndicaliste.
"Personne n'était au courant"
Des responsables arrivés sur place ont ensuite tout vérifié, en passant les colis aux rayons X et en utilisant des chiens de détection. "Personne n'était au courant de ce fret", assure le syndicaliste. "Les colis étaient en réalité des leurres en partance pour l'ambassade des États-Unis à Tunis et destinés à des exercices d'entraînement", indique à l'AFP une source de sécurité aéroportuaire.
"Ce genre de transit n'est pas courant mais se déroule parfois", explique-t-elle. "C'est simplement la première fois qu'un des colis s'ouvre".
"C'est irresponsable", a jugé M. Petit, "surtout en plein état d'urgence" décrété après les attentats de novembre. Les salariés de Fedex, selon le représentant syndical, souhaitent demander des comptes à leur direction ainsi qu'à la maison mère. Ils ont décidé d'exercer leur droit de retrait et souhaitent l'interdiction de ce genre de transits en France, du fait de la situation sécuritaire du pays.
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