Le jeune homme de 22 ans a été jugé mercredi à Versailles pour avoir tenté de tuer son animal. Sa chienne Athéna avait été retrouvé enterrée vivante par un promeneur. En plus des huit mois de sursis, le coupable devra indemniser les policiers qu'il a insultés et les associations de défense des animaux qui se sont constituées partie civile.
Un jeune homme a été condamné mercredi à Versailles à huit mois d'emprisonnement avec sursis pour avoir enterré sa chienne vivante, sa laisse lestée de pierres, en 2015, dans les Yvelines. Le tribunal correctionnel a également interdit au prévenu de détenir un chien pendant cinq ans.
Le 1er août 2015 à Carrières-sur-Seine, un promeneur avait remarqué une forme étrange qui se dessinait sous terre: la truffe d'un animal qui respirait encore dépassait à peine. En creusant, il avait trouvé une chienne, un dogue de Bordeaux.
Autour de son cou, une laisse attachée à un sac de pierres, le tout profondément enterré pour l'empêcher de refaire surface. La chienne, affaiblie et choquée, avait été prise en charge par des vétérinaires et la police avait rapidement interpellé son propriétaire.
A l'audience, le 8 juin, cet homme de 22 ans avait assuré qu'il n'avait "jamais maltraité" son chien et que l'animal s'était enfui alors qu'il le promenait en pleine nuit.
"Vous n'avez pas remué ciel et terre pour le retrouver !"
Sans convaincre: la chienne, nommée Athéna, était âgée de 10 ans et handicapée. "Votre chien, il est dans un tel état que s'enfuir sans que vous le retrouviez, ça pose un peu question", lui avait lancé la présidente, et "vous n'avez pas remué ciel et terre pour le retrouver !". La chienne, avait-elle avancé, était sans doute devenue "un poids" pour le prévenu.
Celui-ci a "peut-être été dépassé par la possession de ce chien" âgé et boiteux, avait appuyé le procureur, mais s'il voulait s'en débarrasser, "il aurait pu l'amener à une association".
Pour "acte de cruauté" mais aussi pour avoir copieusement insulté les policiers qui l'ont interpellé, l'accusateur avait requis à son encontre six mois d'emprisonnement avec sursis et l'interdiction à l'avenir de détenir un chien.
Le prévenu devra payer 150 euros de dommages et intérêts aux deux policiers qu'il a injuriés et 1.000 euros aux sept organisations de défense des animaux qui se sont constituées partie civile.
L'affaire avait indigné les internautes: les photos prises par le promeneur qui a sauvé la chienne ont été partagées plus de 185.000 fois sur le réseau social Facebook, et une pétition demandant "la peine maximale" pour son maître a recueilli plus de 550.000 signatures sur la plateforme mesopinions.com.
La chienne, adoptée par une famille d'accueil, est morte en début d'année.
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