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INCROYABLE: le coq de la flèche de Notre-Dame de Paris retrouvé dans les décombres (photos)

INCROYABLE: le coq de la flèche de Notre-Dame de Paris retrouvé dans les décombres (photos)
© Twitter Jacques Chanut
 
 

Les douze apôtres et quatre évangélistes monumentaux qui ornaient le toit de Notre-Dame ont échappé au sinistre de justesse, arrivés la semaine dernière près de Périgueux pour y être restaurés, et le coq, que l'on pensait détruit, a été retrouvé dans les décombres.

Le coq de la flèche de Notre-Dame de Paris a été retrouvé mardi, a déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère de la Culture confirmant un tweet du président de la fédération française du Bâtiment Jacques Chanut. Il a confirmé les informations de Jacques Chanut qui a annoncé dans un tweet qu'un restaurateur "a retrouvé dans les décombres le coq du haut de la flèche de #NotreDame" avec à l'appui deux photos de cet homme tenant dans ses mains un coq de couleur verte.


Mardi matin, on pensait le coq "fondu"

"Malheureusement le coq a fondu", déplorait mardi matin Patrick Palem, ex-pdg mais toujours conseil de la Socra, l'entreprise de Marsac-sur-l'Isle (Dordogne) chargée de restaurer les 16 statues de cuivre repoussé vert-de-gris datant du XIXe siècle, qui avaient été hélitreuillées jeudi dernier alors qu'elles entouraient la flèche.

Le coq de la flèche devait être décroché en juin pour rejoindre à son tour les ateliers de la Socra (Restauration et conservation d'oeuvres d'art et monuments historiques). Ce coq, également en cuivre repoussé, abritait selon l'Eglise des reliques de Sainte-Geneviève et Saint-Denis, ainsi qu'un fragment de la couronne d'épines du Christ, censées protéger les Parisiens.

La restauration des seize statues "est pour l'instant arrêtée et repoussée, ce n'est plus la priorité", a déclaré à l'AFP Patrick Palem, spécialiste depuis 40 ans de la restauration du patrimoine, et désormais conseiller de la Socra qu'il a vendue en octobre dernier. Pour l'instant, les douze apôtres sont dans un entrepôt, alignés sur des palettes de bois, leur tête posée à leurs pieds car les statues ont été "décapitées" pour pouvoir être hélitreuillées. "La statue a été réalisée par un atelier qui s'appelle Monduit et qui avait aussi crée la Statue de la Liberté à New York. C'est du cuivre repoussé qui est fixé à une armature en acier avec une colonne vertébrale, comme nous. C'est-à-dire qu'il y a une colonne vertébrale en acier et une peau en cuivre", explique M. Palem devant l'un des apôtres.

Les quatre évangélistes, eux, sont encore dans leurs caisses de bois.


"Ce ne sera plus jamais la même"

Le chantier de la restauration des statues était estimé pour la Socra à "quelque 400.000 euros", selon M. Palem. "Mais la priorité, c'est un chantier à plus grande échelle, la reconstruction et la rénovation de Notre-Dame qui pourrait prendre entre 15 et 20 ans probablement pour un coût de plusieurs centaines de millions d'euros", a-t-il estimé.

L'extraction des seize statues de la flèche de Notre-Dame avait donné lieu jeudi à une opération spectaculaire d'hélitreuillage dans le ciel de Paris. Ces oeuvres avaient ensuite été acheminées par camion jusqu'aux ateliers de la Socra et elles devaient retrouver définitivement leur place en 2022.

Elles avaient été installées lors de la reconstruction de la flèche de la cathédrale, menée en 1859-1860 par l'architecte Eugène Viollet-le-Duc, qui s'est lui-même fait représenter sous les traits de Saint Thomas. La flèche d'origine avait été construite en 1250, puis démontée dans les années 1786-1792.

Pour Patrick Palem, "quelle que soit la qualité de la reconstruction et de la rénovation de Notre-Dame, ce ne sera plus jamais la même. Notre-Dame, a-t-il dit, très ému, c'est un éléphant, dont on pensait que rien ne pourrait jamais le mettre à terre."

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