Une jeune femme est restée cachée dans une petite salle annexe de la salle de concert avec d’autres personnes durant près de 2 heures, tandis que les terroristes tiraient à côté dans le Bataclan.
Au Bataclan de Paris, où se déroulait un concert de rock, plusieurs hommes armés ont ouvert le feu dans la salle de spectacles aux cris de "Allah Akbar", selon un témoin, tuant des dizaines de personnes au cours d'une prise d'otages de près de trois heures.
Kelly, une jeune rescapée, était présente sur les lieux au moment du drame. Elle a dû rester cachée durant près de deux heures, avec un groupe de personnes, dans une petite salle annexe de la salle du concert. Les terroristes étaient juste à côté et tiraient à tout-va.
"Il y a eu beaucoup de tension, on était plusieurs, il y avait des personnes qui travaillent dans la salle qui étaient là, on était beaucoup à se connaitre et à être dans la même situation" raconte-t-elle au Parisien. Ils entendaient des tirs."Des coups de feu, des coups de feu, des coups de feu. En fait, on était dans une salle dont le mur donnait directement sur les escaliers et dans les escaliers, il y avait des terroristes. On entendait que ça tirait, on savait exactement où ils étaient au moment où il y étaient, on savait quand ils étaient à côté de nous. On savait pas s'ils savaient qu’on était là. Puis on entendait que ça criait, y’avait visiblement des personnes prises en otage, on comprenait pas tout ce qu’ils disaient… Des cris, des coups de feu… Ca alternait entre des moments très silencieux où on savait pas ce qu’il se passait et des moments où c’était très très fort, très bruyant : ça tirait, ça criait."
"Eteignez les lumières, mettez-vous par terre, ne faites pas de bruit"
"On savait pas si on allait sortir. On priait tous", raconte encore Kelly."On essayait de mettre en place une stratégie: comme la porte fermait pas, on a mis tous les meubles devant. On essayait tous de bloquer la porte tous en même temps, on essayait tous de communiquer avec la police, il y en a un qui réussisait à les avoir au téléphone, tout le monde se taisait pour savoir ce qu’on devait faire."
Au téléphone, la police leur a donné des instructions:"On leur a dit "On est dans une salle, on s’est enfermé, on est caché, on fait quoi ?" Ils nous ont dit : "Eteignez toutes les lumières, faites pas de bruit, mettez vous par terre, faites comme si vous n'étiez pas là pour qu’on vous repère pas. N’ouvrez pas les fenêtres, ne faites rien du tout, faut pas qu’on sache que vous êtes là." C’est ce qu’on a fait. "
"Ca a duré entre une heure et deux heures. C’est très long. Surtout qu’on était dans une petite salle, il faisait très chaud, on manquait d’oxygène, fallait qu’on se débrouille pour ouvrir la fenêtre sans que ça se voit (…) Je ne sais pas si je réalise vraiment ce qu’il s’est passé, mais je suis très contente de m’en être sorti. Je suis contente d’être dehors, de marcher dans la rue, de pouvoir rentrer chez moi et que ce soit terminé. Le soulagement."
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