Selon le journal Le Parisien, Ibrahim Abdeslam, l'un des membres de la fratrie impliquée dans les attentats de vendredi, était le gérant d’un bar à Bruxelles.
Ce café se trouve dans une petite rue calme du quartier de Karreveld, à Molenbeek. L’établissement a été fermé il y a une dizaine de jours. D’après le quotidien, l'endroit a en effet fait l'objet le 4 novembre d'une fermeture administrative pour "trafic de stupéfiant". Son patron était Ibrahim Abdeslam, qui a déclenché vendredi soir sa ceinture d'explosifs au Comptoir Voltaire. Jusqu'alors, il n’était pas connu pour son radicalisme religieux. Son bar, repris il y a environ deux ans, était plutôt considéré comme "un repaire de petits voyous", comme l’affirme une voisine. Surtout, l'alcool y était servi, et les odeurs de joints étaient perceptibles.
"On sentait une forte odeur de stupéfiants"
Sur la porte de l’établissement, l'arrêté de fermeture administrative reprend point par point les griefs retenus contre l'endroit et son gérant. Depuis longtemps, les riverains incommodés par le bar demandaient une intervention de police. Cette dernière s’est concrétisée le 14 août dernier. "On sentait une forte odeur de stupéfiants", ont indiqué les policiers. Sur les tables, "de nombreux cendriers, dont certains contiennent des joints partiellement consommés." Des fouilles sont été effectuées sur plusieurs clients et certains étaient en possession de stupéfiants. Cinq procès-verbaux ont été dressés.
Le lendemain, le gérant est identifié, selon Le Parisien, et une procédure judiciaire est lancée. Le 4 septembre, le patron est "invité à faire valoir ses observations en cette affaire mais ce dernier n'a pas répondu à notre invitation", explique l'arrêté de fermeture. Ce dernier stipule qu'il sera valable cinq mois, du 4 novembre au 4 avril.
"Jeudi encore, les frangins étaient là"
Depuis une semaine, les nuisances sonores avaient donc cessé dans le quartier. Les riverains étaient donc soulagés. Mais jamais ils n'auraient pensé qu'Ibrahim, dont les deux frères Mohamed et Salah étaient souvent présents sur place, selon le quotidien, pourrait être impliqué dans des actes terroristes. "Jeudi encore, les frangins étaient là, confie un de leurs proches, sous le choc, à nos confrères du Parisien. Ils étaient là comme d'habitude. Je n'ai rien remarqué." Par contre, "tous les jeunes qui tiennent les murs face au bistrot, dont ils ont fait leur QG, ne sont plus là depuis ce weekend, indique une voisine au quotidien. Ils ont dû savoir très rapidement ce qu'ont fait les frères, et préfèrent éviter de venir".
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