Une information judiciaire pour "arrestation, enlèvement, détention ou séquestration arbitraire" a été ouverte contre X après la disparition dans la nuit du 15 au 16 décembre dans le Tarn d'une mère de famille de 33 ans Delphine Jubillar. "Rien n'indique" que cette disparition "a pu être volontaire" et "ces faits se poursuivant depuis plus de sept jours accomplis revêtent désormais une qualification de nature criminelle", selon lui.
Une perquisition avait été menée le 24 décembre dernier au domicile de l'infirmière mais "aucune découverte intéressante" n'a été faite, a indiqué à l'AFP la procureure adjointe de Toulouse. Cette jeune mère de deux enfants "serait partie seule à pied dans la nuit" et "c'est au petit matin que le mari se serait aperçu que sa femme n'était plus au domicile et a signalé la disparition", avait indiqué lundi le procureur d'Albi.
Ne pas parler sur des choses que l’on ne connaît pas
Dans une interview donnée à la Dépêche du Midi, l'avocat du mari de Delphine Jubillar s'exprime. Selon lui, la tournure que prend cette enquête est compliquée. Il dénonce notamment l'ampleur médiatique et le fait que son client est agacé par le comportement de certains journalistes. "J’ai pour instruction et c’est la position que je partage de ne pas parler sur des choses que l’on ne connaît pas… Ne pas tomber dans les travers d’un dossier avec lequel on fait un peu trop le rapprochement aujourd’hui", indique-t-il. Le dossier dont il fait état n'est autre que l'affaire Daval. Alexia Daval, une employée de banque de 29 ans, avait été retrouvée morte dans un bois de Haute-Saône le 30 octobre 2017. Au terme de plusieurs mois d'enquête, Jonathann avait fini par avouer l'avoir tuée au cours "d'une dispute".
Pour l'avocat du mari de l'infirmière disparue, il est important de ne pas dissocier ces deux affaires. "Il faut arrêter… Si l’on n’avait jugé le dossier Daval que dans deux mois, personne ne ferait le rapprochement. C’est le calendrier qui est malheureux et les comparaisons hâtives et insupportables", a-t-il confié à nos confrères de la Dépêche du Midi.
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