(Belga) La police fédérale a mené samedi, à Anvers, une action de contrôles qui s'est concentrée sur les passagers de voyages internationaux en bus, souvent bon marché. Il s'agissait de la deuxième opération du genre en Belgique. Selon le ministre de l'Intérieur Jan Jambon (N-VA), qui s'est rendu sur les lieux de l'action, les compagnies de bus visées sont populaires parmi les trafiquants de drogues et autres criminels.
Les prix faibles mais surtout le manque de contrôles réguliers, comme ceux effectués lors des voyages internationaux en train et en avion, expliquent l'emploi du bus par les criminels pour traverser les frontières. Les services de sécurité de plusieurs pays européens souhaitent lutter contre ce phénomène. Des policiers néerlandais, français et luxembourgeois étaient d'ailleurs présents samedi lors de l'action menée à Anvers et ont évoqué la possibilité de créer des listes de passagers des compagnies de bus. "Nous voulons pouvoir comparer les données des passagers avec nos banques de données recensant des terroristes et des criminels", a indiqué le ministre Jan Jambon. "C'est déjà le cas dans les aéroports, nous sommes en train de le finaliser pour le trafic ferroviaire. C'est plus complexe en ce qui concerne les bus parce qu'ils roulent dans plusieurs pays." Lors de l'action de samedi, des bus ont été repérés par un hélicoptère de la police et conduits par la police de la route jusqu'au lieu de contrôle. Les identités des passagers ainsi que leurs bagages ont été contrôlés. "C'est un contrôle très intensif qui mobilise beaucoup de personnel, notamment des aspirants de l'académie de police", explique Peter De Waele, de la police fédérale. "Nous essayons de limiter au maximum les temps d'attente pour les voyageurs, afin qu'ils puissent continuer assez rapidement si tout est en ordre." (Belga)
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